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Coronavirus: les joueurs de l'UBB placés en chômage partiel

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Interrogé ce dimanche par RMC Sport, le président de l'UBB, Laurent Marti, explique comment il a mis ses joueurs au chômage partiel en cette épidémie de coronavirus pour limiter la casse d'un point de vue économique, et salue la réaction de ces derniers.

Période exceptionnelle, méthode exceptionnelle. Alors que le Top 14, comme la quasi-intégralité des compétitions sportives, est désormais suspendu à cause de l'épidémie de Covid-19, le président de l'UBB Laurent Marti a évoqué cette situation particulière au micro de RMC Sport. En plus de ne pas pouvoir jouer, ses hommes ne peuvent même plus se réunir pour s'entraîner. Par conséquent, le dirigeant a dû les mettre au chômage partiel pour limiter, dans la mesure du possible, les conséquences économiques pour son club.

"Je ne pense pas qu'il y aura de liquidation judiciaire, parce qu'il va y avoir beaucoup de solidarité, je suis persuadé que tous les clubs vont s'en sortir, veut croire Laurent Marti. On a quand même un outil qui s'appelle le chômage partiel et qu'on est tous (les présidents, ndlr) en train d'utiliser. Cela nous permet non pas d'économiser sur le salaire net des joueurs, puisqu'on verse très exactement 84% du net, mais on fait l'économie de charges. On a lancé cette procédure dès hier (samedi)."

"Les joueurs vont peut-être perdre un peu sur leur salaire, mais ils n'ont rien dit"

Le président salue d'ailleurs la réaction de son vestiaire. "Les joueurs ont tous été hyper compréhensifs, ils ont eu une bonne réaction, assure-t-il. Ils vont peut-être perdre un peu sur leur salaire mais ils n'ont rien dit, parce qu'ils gagnent bien leur vie et sont conscients que des personnes vont beaucoup plus souffrir de cette situation qu'eux. On a eu à faire à des gens intelligents et sensés."

Des gens qui, comme le reste de leurs concitoyens, doivent désormais rester confinés chez eux. "Plus aucun joueur, plus aucun membre du staff, ne peut venir au Ceva Campus, et nous ne leur donnons pas l'autorisation de se réunir ailleurs, rappelle Marti. Ils doivent rester chez eux et suivre les consignes du gouvernement. Ils recevront peut-être des conseils pour s'entretenir individuellement, mais ça ne peut pas dépasser ce cadre-là. Quant aux étrangers, on leur a bien dit que le chômage partiel ce n'est pas des vacances, donc ils doivent rester chez eux aussi, c'est la loi. On leur déconseille en plus de voyager, car si jamais le championnat reprend ils doivent être disponibles."

Et si le championnat ne reprend pas? L'UBB sera-t-il en danger? "La solidarité qu'on peut espérer dans ce cas-là, ce serait que les partenaires, les abonnés, ne demandent pas le remboursement, souffle Laurent Marti. C'est ce qui permettra d'assurer la continuité des clubs. Si demain tout le monde demande le remboursement, et que vous ajoutez à ça l'absence de recettes, ça sera compliqué... Mais encore une fois, je pense qu'il y aura une solidarité générale pour qu'on ne perde pas notre compétition."

CC