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Diego Dominguez : "Je serai prêt pour Toulon"

Diego Dominguez

Diego Dominguez - AFP

DOCUMENT RMC SPORT. Invité de l’Intégrale Sport ce dimanche sur RMC, Diego Dominguez assure qu’il sera prêt pour prendre ses fonctions d’entraîneur à Toulon en 2016. D’abord comme assistant de Bernard Laporte puis seul aux commandes. L’Argentin détaille les raisons qui l’ont séduit pour relever cet énorme challenge.

Diego Dominguez , vous allez rejoindre Toulon dans un an, est-ce encore loin dans votre esprit ?

Je suis très content. Ce n’est pas loin. Un an, c’est rien. Je suis très content de retrouver ce club magnifique, des grands joueurs et Bernard (Laporte, ndlr) avec qui j’ai passé de magnifiques moments (Il a remporté le premier de ses quatre titres de champion de France au Stade Français sous les ordres de Laporte).

Depuis l’arrêt de votre carrière en 2004, qu’avez-vous fait ?

Je suis toujours resté dans le rugby notamment avec Sky Sports où j’ai fait trois Coupes du monde, tous les Tournois des VI Nations et tous les test-matches de juin et novembre. J’ai regardé beaucoup de matches et j’étais en contact avec beaucoup de clubs de différents pays et différentes catégories. Ça m’a permis de rester très attaché.

Comment s’est passée votre démarche pour devenir entraîneur ?

Depuis toujours, j’ai ça. Le problème, c’est que ma carrière a été très intense. Je n’ai pas économisé une minute de temps, ni d’énergie. Pendant 20 ans, je n’ai pas eu un week-end libre et j’ai trois enfants. J’avais envie de dédier mon temps à leur éducation à l’école primaire et secondaire avant qu’ils entrent à l’université. Et ça arrive à échéance ! A la fin de l’année prochaine, mes enfants seront à l’université et ça va me permettre de me consacrer à temps plein à ce projet que j’avais depuis longtemps. Quand je fais les choses, je les fais à 100% et pas à moitié. Il faut être tranquille et stable, ça te permet de penser et réfléchir aux choix que tu dois faire.

Débuter votre métier entraîneur à Toulon, n’est-ce pas trop haut ?

Les gros challenges, ce n’est jamais facile. Gagner le Bouclier et la Coupe d’Europe, ce n’est pas facile. J’ai toujours pris des gros challenges mais j’ai confiance en moi. Je serai prêt et c’est tout. Le reste, on verra.

Comment se sont passées les discussions avec Mourad Boudjellal ?

On a diné ensemble, il était très direct et moi aussi. J’ai vu en lui une envie de gagner très claire. Ça m’a beaucoup plu parce que moi j’ai horreur de perdre. Mourad a construit une chose incroyable à Toulon, une ville et une communauté de supporters magnifiques. C’est peut-être l’ambiance la plus chaude de France. J’ai aimé son approche et sa personnalité vers cette excellence. Si tu ajoutes tous les autres ingrédients : les supporters, les joueurs, les jeunes, la formation, le caractère de la région vers le rugby... Il y a un côté équipe et agressif. Tous les joueurs du sud, qu’ils soient bons ou moins bons, ont tous cette envie de gagner dans la peau. Je suis une personne d’intuition, j’ai toujours marché comme ça. Quand j’ai rencontré Max Guazzini (ancien président du Stade Français) en 1997, l’équipe venait de monter de deuxième division et mon intuition m’a dit que je devais aller là-bas. Je décide les choses vite et je ne réfléchis pas un mois pour décider.

Quel avis portez-vous sur la saison de Toulon ?

C’est très bien ce qu’ils font, ils ont fini champion d’hiver, ils sont premiers dans leur poule de Coupe d’Europe. Tu ne peux pas demander mieux. Le parcours est parfait. Une courte défaite (face à Montpellier), ça fait partie de la saison. Le championnat français est très difficile. Durant cette partie de la saison, les terrains sont difficiles avec la pluie et le froid. Et ça équilibre beaucoup de choses.

Avez-vous déjà réfléchi au type d’entraîneur que vous serez ?

On n’a pas parlé de ça. Je serai à Toulon fin février et dans tous les sujets qu’on évoquera, il y aura celui-là.

Votre collaboration avec Bernard Laporte à partir de janvier 2016 vous facilitera la tâche, non ?

Ce sera très important et cette opportunité a compté dans l’ensemble de ma décision.

La rédaction