Domingo : « Je vais m’accrocher »

EXCLU RMC Sport. Après s’être déjà blessé gravement le 2 avril dernier et avoir manqué la Coupe du monde, Thomas Domingo s’est rompu les ligaments du genou gauche samedi lors de la victoire de Clermont face à Biarritz (41-0). Absent pour au moins six mois, le pilier auvergnat accuse le coup.

Thomas, comment est survenue cette grave blessure ?

C’était beaucoup plus fort que la précédente blessure (rupture des ligaments croisés du genou droit, ndlr). La première ne m’avait pas fait trop mal. Mais celle-là m’a vraiment brûlé. C’était assez spécial.

On a l’impression que vous êtes poursuivi par le sort avec ces deux graves blessures consécutives…

Non. Je ne vais pas partir là-dedans. Mais bon, c’est vrai que c’est chiant. Je reviens d’une blessure qui a été longue et là, c’est reparti pour six mois. Je vais bosser tout seul avec beaucoup de physique. Mais ça fait partie d’une carrière de rugbyman. Il faut relativiser et essayer de passer rapidement à autre chose.

« Cela ne m’a pas traversé l’esprit de tout arrêter »

Justement, comment allez-vous faire pour relativiser ?

J’essaie de ne pas me prendre la tête, de penser à plus tard et de profiter des moments présents avec mon petit et toute ma famille. Malgré tout, j’essaie de voir les côtés positifs.

Est-ce que le staff médical vous a donné un premier diagnostic ?

Non, il n’y pas encore de diagnostic. Mais avec les croisés, j’en ai au moins pour six mois. Il faudra voir comment va se passer l’opération. Ensuite, il y aura la rééducation…

Estimez-vous avoir repris la compétition trop tôt après votre première blessure ?

Les deux blessures n’ont vraiment rien à voir. Avec cette blessure, je n’ai pas compensé avec l’autre jambe. De toute façon, ça aurait cassé sur n’importe quel joueur.

Avez-vous pensé, l’espace de quelques minutes, mettre un terme à votre carrière ?

Non. Cela ne m’a pas traversé l’esprit de tout arrêter. Je pense qu’il y a eu des blessures plus graves dans le monde du rugby. Il y a des mecs qui sont revenus de plus loin. Donc je n’ai pas pensé à ça. Je vais m’accrocher et je vais continuer à garder cette envie de jouer au rugby. Mais je sais que cela ne va pas être facile.