Dopage : la confession de J.-P. Elissalde

Le rugby sport le plus touché par le dopage en France ? Après la polémique déclenchée mercredi par une membre de l’AFLD, Jean-Pierre Elissalde a fouillé dans ses souvenirs. Et a reconnu avoir pris un stimulant lors de sa carrière.

C’est l’une des figures médiatiques du rugby français. Ancien international (5 sélections en 1980-1981), entraîneur de La Rochelle, « son » club, Béziers et Bayonne, Jean-Pierre Elissalde est intervenu à sa manière dans le débat sur le dopage dans le rugby. Le père de Jean-Baptiste, actuellement entraîneur des arrières de Toulouse, a exhumé ses souvenirs de joueur au micro de France Bleu. Et ses propos interpellent, quelques jours après la polémique déclenchée par les déclarations au Sénat de François Lasne (directrice du département des analyses et chef de la section "Contrôle et développement biologie" de l’AFLD).

« Je pense qu’à une époque, c’était les amphétamines, dans les années 70 ou 80. C’était pris par des cyclistes, par des footballeurs, des rugbymen bien évidemment. J’en ai personnellement pris deux fois, reconnaît Jean-Pierre Elissalde. Il n’y a rien d'extraordinaire et après, il y a eu d'autres formes de dopage, notamment pour travailler plus, prendre de la masse musculaire. Des joueurs qui venaient de l’hémisphère Sud avaient des rendements incroyables en bas et, quand ils arrivaient chez nous, ils avaient plus de réussite au barbecue que sur le terrain. »

Un stimulant sur la liste des produits interdits

Jean-Pierre Elissalde cite le nom d’un produit (Captagon) indiqué pour lutter contre la narcolepsie. Un stimulant semblable aux amphétamines dont la molécule (Fénétylline) figure sur la liste des produits interdits par l’Agence mondiale antidopage. Un dopage « léger », si toutefois une distinction existe réellement entre toutes les différentes options pour tricher. Mais l’ancien entraîneur de La Rochelle l’assure, les pratiques dopantes ne sont pas généralisées dans le rugby : « Du dopage organisé, à ma connaissance en tant qu’entraîneur, je n’en ai jamais rencontré ». C'est déjà ça...

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