Grenoble: le contrat de Nagusa résilié d'un commun accord

Le club de Grenoble (ProD2) a annoncé mercredi avoir mis fin "d'un commun accord" au contrat qui le liait à l'ailier fidjien Timoci Nagusa, sans expliquer le motif de cette décision. Âgé de 34 ans, Nagusa (33 sélections avec les Fidji) a joué pour Montpellier entre 2010 et 2020, inscrivant 92 essais, un record pour ce club.
Mais en deux saisons à Grenoble, actuellement 13e sur 16 au classement, il n'a disputé que 18 rencontres. En octobre, il avait pris un congé de paternité d'un mois après la naissance de sa fille, son deuxième enfant.
Nagusa n'avait pas compris les critiques sur son congé paternité
"Cela ne se présente qu'une fois dans une vie, avait-il déclaré à RMC Sport. Une opportunité que permet la loi française. Je suis heureux de la saisir. Pas seulement pour rester à la maison, mais pour aider ma femme pour les vingt premiers jours après la naissance et de passer du temps avec mon bébé."
Sa décision avait provoqué de nombreuses critiques, comme celle de Philippe Saint-Andté, ancien sélectionneur de l'équipe de France désormais manager de Montpellier. "Je ne m'attendais pas du tout à cela, avait déclaré Nagusa. Je n'aurais jamais imaginé cela. J'ai confiance en moi et en mes actes. Mais je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait autant de réactions. Des réactions positives, négatives, je n'aurais jamais imaginé cela. J'ai confiance en moi, dans ma foi. Dieu m'aide dans mes décisions."
Il avait aussi indiqué avoir pris sa décision sans en avoir informé le club auparavant. "Je n'ai jamais eu de réunion avec eux, avait-il expliqué. J'ai fait mes recherches sur le congé paternité. J'ai écrit une lettre et je l'ai envoyée 30 jours avant le début du congé, jour de l'accouchement de ma femme. Et une fois qu'ils ont reçu la lettre, ils ne peuvent refuser selon la loi. Ils auraient peut-être préféré de moi que je me présente à eux avant d'envoyer ma lettre pour en parler, mais la loi existe pour cette raison. J'ai fait ce que j'avais à faire. Je sais qu'ils ont été un peu contrariés au début, mais la vie continue."