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Guazzini : « Ce n’est plus ma place »

Max Guazzini

Max Guazzini - -

EXCLU RMC Sport. Avant le derby de la capitale entre le Stade Français et Racing Métro 92 ce samedi (16h15), l’homme qui a passé près de 19 ans à la tête du club parisien se livre en exclusivité pour RMC Sport. Simple spectateur depuis sa démission en juin dernier, Max Guazzini reconnaît que certaines choses ont changé.

Max, après avoir démissionné de votre poste en juin dernier, serez-vous au Stade de France ce samedi ?

Oui, je serai au Stade de France. J’y vais avec des copines et des copains. D’ailleurs, je ne serai pas dans la tribune officielle. Ce n’est plus ma place. Je serai parmi le public. J’y vais comme un simple supporter du Stade Français. Je ne suis plus acteur. C’est différent. Forcément, ça change un petit peu.

Pour la première fois, le Stade de France accueillera un derby entre le Racing Métro 92 et votre ancien club…

(Il coupe). Oui, c’est moi qui ai décidé de cette affiche. Pareil pour la date. Je ne voulais pas qu’on se déplace en premier au Stade de France parce qu’on est chez nous dans cette enceinte. Je ne voulais vraiment pas que le Racing Métro 92 nous accueille d’abord. A l’époque, j’ai fait bousculer les choses.

Justement, vous avez été l’un des premiers à organiser des délocalisations. Comment avez-vous eu cette idée ?

La première date remonte à 1998. C’était lors de la Coupe du monde en France. Le stade Jean-Bouin avait été réquisitionné par le football. Donc on a joué le 5 septembre 1998 un match contre Castres au Parc des Princes. Ensuite, on a affronté les Gallois de Llanelli en Coupe d’Europe à Villeneuve d’Ascq. Mais la vraie grande délocalisation, ça a été en 2005 en quart de finale de Coupe d’Europe. C’était contre Newcastle. Le Parc des Princes était complet. C’était magique…

Pourquoi n’aviez-vous pas poursuivi l’aventure au Parc des Princes ?

On pensait y retourner… Mais le nouveau président du PSG nous a alors fermé la porte. C’était Pierre Blayau. Il n’aimait pas le rugby. C’est ensuite que la tentation du Stade de France est arrivée. En tout, on y est allé 20 fois. Ça fait environ 1 500 000 spectateurs. J’ai compté…

Lors de la dernière Nuit du Rugby, la LNR vous a décerné le Prix du Président. Comment avez-vous réagi à ce titre honorifique ?

Le président de la Ligue, Pierre-Yves Revol, m’a fait une grosse surprise. Il m’a invité. Il a insisté puis je suis venu. Et après que toutes les récompenses ait été données, il est monté à la tribune et m’a offert ce prix du Président. Il y a eu un moment incroyable avec une standing-ovation. Il y avait 700 personnes. Tous les clubs étaient représentés avec des gens importants. Moi je me mordais les lèvres pour ne pas pleurer. C’était vraiment beaucoup d’émotion.