RMC Sport

Heymans : « C’est magique »

Cédric Heymans

Cédric Heymans - -

C’était son dernier match sous le maillot toulousain : l’arrière international, qui évoluera à l’Aviron Bayonnais la saison prochaine, a soulevé le bouclier de Brennus pour la deuxième fois de sa carrière samedi soir. A bientôt 33 ans, l’émotion de la victoire l’a submergé.

Cédric, vous quittez le Stade Toulousain sur un nouveau titre de champion de France après la victoire sur Montpellier (15-10)...

Vous imaginez ? Au mois de janvier, ce n’est pas que je suis au fond de la gamelle, mais on m’y met. Les coachs, l’encadrement et les joueurs ont trouvé les mots pour me donner une nouvelle jeunesse. Quelques mois après, je finis sur un titre. C’est magique.

Et vous êtes sélectionné pour la Coupe du monde...

Là, j’en ai déjà plein les yeux. Quand je suis parti de chez moi, jeudi, je suis allé voir mes filles. Elles m’ont pris dans leurs bras toutes les deux et m’ont dit « On te fait un gros câlin pour te donner de la force pour la finale ». Je pense que j’avais une bonne étoile. Ça a été énorme. Après le match, je voulais qu’elles soient avec moi sur la pelouse. Dans les moments durs, on se tourne toujours vers la famille, les amis, les proches. Quand ça n’allait pas trop cet hiver, mes filles ont toujours cru en leur papa. C’était énorme.

« C’est l’histoire d’un bateau »

A quoi avez-vous pensé au coup de sifflet final ?

J’ai sauté la haie. Il faut que je montre l’image au préparateur physique, lui qui me dit que je n’ai pas une bonne détente. C’est énorme, beaucoup de joie. Et tout de suite, j’ai cherché mes filles. Samedi matin, il y en a une qui m’a fait peur. Elle m’a appelé, elle m’a dit « Bravo papa, t’as bien joué ! » Maintenant, il me reste un énorme challenge. C’est de trouver une maison à louer à Bayonne. Il me faut du terrain, parce que j’ai un chien…

Ce bouclier de Brennus a-t-il une saveur particulière ?

Il est énorme. Parce que ça fait dix ans que je suis à Toulouse. Il y a eu des grands moments et des moments de galère. Tout est réuni dans ce match, avec le suspense. Et puis ça a souri. C’est l’histoire d’un bateau. Vous imaginez que vous faites une traversée. Il y a une grosse avarie et les mecs sont contents de ramer. Ils se disent qu’ils vont arriver à terre. Il y a des mecs qui écopent. Mais ils ont le sourire parce qu’ils se disent « On s’en fout, on va y arriver ». C’est incroyable.

Propos recueillis par LD