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L’esprit Sang et Or plane sur l’USAP

Nicolas Mas peut soulever le Bouclier de Brennus. Les Catalans, champions de France en titre, comptent bien conserver leur bien, samedi, contre Clermont.

Nicolas Mas peut soulever le Bouclier de Brennus. Les Catalans, champions de France en titre, comptent bien conserver leur bien, samedi, contre Clermont. - -

C’est avec sa flopée de Catalans que Perpignan se présente samedi (20h45) au Stade de France pour sa deuxième finale de rang contre Clermont. Sans doute une des clés du succès de l’USAP.

« Dès qu’on arrive dans ce club et qu’on porte ce maillot, on connaît l’histoire qu’il y a derrière. On n’a pas besoin de rabâcher les choses. » Perpignanais de naissance, Nicolas Mas sait de quoi il parle. Au club depuis 1999, le capitaine de l’USAP est un des garants de l’état d’esprit catalan. Car à l’image de ce que fait Guy Novès à Toulouse, les encadrements successifs de Perpignan n’hésitent pas à puiser dans leurs équipes de jeunes pour consolider le groupe professionnel. A la génération Mas, Marty a succédé celle des Perez, Porical, Vilaceca et Guirado. « La plupart d’entre nous a connu l’USAP quand le club émergeait au plus haut niveau. Quelques années plus tard, c’est nous qui avons pris cette place », se félicite ce dernier.

Ils sont aujourd’hui douze à être nés à Perpignan ou dans les environs (Mas, Schuster, Dubois, Guirado, Olibeau, Vilaceca, Guiry, Pérez, Parent, Porical, Sid et Marty). Et avec comme entraîneur Bernard Goutta, qui a par ailleurs donné son nom à une des tribunes du stade Aimé-Giral, lui-même premier capitaine des champion de France en 1914, la joyeuse bande ne risque pas de perdre de vue ce qui a fait la force des Sang et Or. « Bernard est attaché à ce club. Il lui a tout donné, explique Nicolas Mas, ancien coéquipier du troisième ligne. C’est un message fort que l’on veut donner au rugby. On parle de ‘‘catalanité’’, mais si on veut rester crédible, c’est très important de garder ce lien. »

Pas question pour autant d’en faire une fixation. Ni un leitmotiv. « Il n’y a pas de différence entre nous et les gars qui ne sont pas du coin, tempère ainsi Guirado. Tout le monde est logé à la même enseigne et se bat pour les mêmes valeurs. » « Un gars comme Rimas (ndlr : l’Argentin Alvarez-Karielis), par exemple, s’est parfaitement fondu dans le moule catalan. Les garçons s’imprègnent naturellement de cette culture », reprend en écho Nicolas Mas. La recette a en tout cas du bon car avec ses « étrangers » et ses « régionaux », Perpignan s’affirme comme la meilleure équipe française de ces deux dernières années. Contre Clermont au Stade de France, l’USAP aura une nouvelle belle occasion de le prouver.

Pierrick Taisne