Le Racing ne perd pas la tête

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Un Stadium plein, un joli soleil automnal et une victoire sur le Racing-Métro 92. L’après-midi que les Toulousains ont vécue ce samedi aurait pu être auréolé d’une première place du Top 14. Mais la botte monumentale de François Steyn, qui a passé trois pénalités des environs des 50 mètres dans les dix dernières minutes, a offert aux Parisiens un point de bonus défensif qui leur permet de s’asseoir sur le trône d’une petite longueur.
Et maintenant l’Europe
Le pécule ramassé au Stadium, outre cette place de leader, n’est pas anecdotique. Il confirme si besoin était que le Racing est bien un nouveau cador de l’Hexagone. Car il a fait plus que taquiner les locaux, qui semblaient pourtant avoir fait le plus dur lors du premier acte. Des tribunes où il a été contraint de s’installer, suspendu, Pierre Berbizier a peu goûté l’entame des Ciel et Blanc, punis de leur indiscipline par le métronome Skrela. Et lorsque Kelleher concluait d’un essai hargneux une belle période toulousaine, l’écart s’est vite creusé (16-6 à la pause). Vent dans le dos, les ouailles de Guy Novès ont ensuite géré, probablement trop. C’est d’abord Vulivuli qui aplatissait une offrande au pied de Wisniewski, encore précis et percutant (22-11, 52e). Puis le show final de Steyn a donc permis aux Parisiens de recoller et d’arracher ce point qui fera leur fierté au moins pendant trois semaines. Car c’est désormais l’Europe qui leur ouvre ses portes.
Du classique pour Toulouse, avec la réception des Wasps dimanche. Une grande nouveauté pour les Racingmen, qui écriront au Leinster samedi prochain la première ligne de leur histoire européenne. Malgré la défaite à Toulouse, ils se savent prêts à relever le challenge et se sont plutôt rassurés au Stadium, comme le confirmait Lionel Nallet au micro de Canal+ : « C’est dommage qu’on ait commencé à jouer un peu tard. Mais on était venus pour se jauger et on voit qu’on est présent. » Très rassurant effectivement, comme cette place de leader au tiers du Championnat. En Irlande, ils vont plonger dans l’inconnu. Mais ce Racing-là, comme Toulouse évidemment, semble prêt à relever ce nouveau challenge.