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Le rugby lance "Mes Petits Potos", sans lien avec "MPG" (et ça cartonne déjà)

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Coéquipiers au Racing 92 la saison dernière, Marc Andreu et Yannick Nyanga se sont associés pour créer un jeu de fantasy de rugby, "Mes Petits Potos", qui rappelle le succès de la version foot, "Mon Petit Gazon", même si les deux n’ont aucun lien. Quelques jours après son lancement, l’application cartonne.

La reprise du Top 14 ce week-end sera accompagnée d’une nouveauté. Pas sur les terrains mais sur les smartphones des fans de rugby qui ont, depuis lundi, leur application de fantasy. Après le carton de "Mon Petit Gazon" chez les footballeurs (MPG pour les intimes), "Mes Petits Potos" a été lancé lundi en marge de la présentation de la saison par la Ligue nationale de rugby, partenaire du projet. Derrière ce jeu se cachent deux anciens joueurs du Racing 92, Marc Andreu (désormais à la Rochelle) et Yannick Nyanga (retraité, directeur sportif du club et consultant RMC Sport). Trois jours après sa sortie, c’est déjà un carton puisque l’application a été téléchargée 20.000 fois. 

"On ne pensait pas à un tel engouement, confie Marc Andreu à RMC Sport. C’est à la fois beaucoup et pas beaucoup mais pour nous, c’est énormissime puisque c’était un prévisionnel (les 20.000 téléchargements, ndlr) sur presqu’un an. On est très ravis mais l’arrivée de tant d’utilisateurs fait que l’application n’est pas tout à fait stable. On travaille à la stabiliser et à rendre le game play facile et sans bug."

"Aucun lien avec MPG"

S’il existe deux modes (un en ligue contre ses amis, l’autre en mode solo avec gestion du salary cap comme un vrai club professionnel), le principe (enchères, points marqués…) ressemble à celui du voisin "footeux", MPG. Le nom un peu aussi, même s’il n’y a eu contact entre les deux. 

"Il n’y aucun lien avec eux, confie Andreu. Les poteaux de rugby, c’est très particulier. C’est le même type de jeu mais dans un autre sport. On n’a jamais été en consultation avec eux. C’est une idée qui est sortie au fond du bus avec Yannick Nyanga. C’est parti de cette histoire. On rigolait entre copains pour trouver une solution pour faire ça. Il y a ceux qui en parlent et ceux qui mettent en place des choses. On a pris le risque et on est content. Sur l’engouement, le résultat est positif mais pas encore sur le travail accompli. On est des joueurs professionnels, on veut la perfection. Ça vaut pour "Mes Petits Potos" aussi."

En plus des points marqués par les joueurs lors des matchs de Top 14, des notes sont attribuées selon un algorithme pensé par l’ailier international. "Je sais pourquoi un joueur peut être performant, souligne-t-il. J’ai écrit ma pensée et mon développeur l’a traduite avec du code tout simplement. C’est un travail d’équipe." Les associés ont investi leurs fonds propres dans la société qui développe l’application mais cherche des partenaires pour le faire grandir. 

"Des joueurs de foot US s’excusent parce qu’ils ont font perdre leur équipe dans les fantasy"

En attendant, les débuts d’Andreu avec La Rochelle, samedi face à Grenoble (17h15), pourraient lui valoir quelques surprises face à des adversaires pressés d’obtenir une bonne note dans le jeu. "Aux Etats-Unis, le marché de la fantasy pèse plusieurs millions de dollars et certains joueurs de football américain ou des basketteurs s’excusent après les matchs parce qu’ils ont font perdre leur équipe dans les fantasy, sourit-il. Je ne sais pas si on arrivera à ça un jour en France mais c’est assez incroyable." C'est peut-être ça, les valeurs de l’ovalie 2.0. 

Nicolas Couet