Le Stade Français perpétue la tradition

Pascal Papé - -
Max Guazzini peut être rassuré. Le Stade de France est redevenu, le temps d’un match parfaitement maitrisé, le jardin de « son » Stade Français. L’ancien président du club a assisté, comme un supporter lambda parmi les 65 000 présents dans l’enceinte dionysienne, à une démonstration des hommes en rose, ce samedi face au leader clermontois (37-16), qui s’était imposé ici-même la saison dernière. Son successeur, Thomas Savare a respecté la tradition dans les règles de l’art en offrant en apéritif un mini-concert de Thomas Dutronc, un spectacle de basket acrobatique, une parade d’un millier d’enfants des écoles de rugby de la région parisienne et une revue des Doriss Girls du Moulin-Rouge.
Fillol : « Un clin d’œil à Max »
Les joueurs lui ont emboité le pas en livrant leur meilleur match de la saison. Une semaine après avoir accroché Toulouse sur son terrain (18-15), ils ont asphyxié l’ASM. L’ailier australien Francis Fainifo (5-6, 8e), le centre argentin Felipe Contepomi (10-9, 28e) et le Samoan Paul Williams (17-9, 37e) ont fait redescendre de leur petit nuage les hommes de Vern Cotter qui restaient sur trois cartons face à Agen (29-13), Perpignan (39-3) et Biarritz (41-0). Et perdent, du coup, leur place de leader.
Jérôme Fillol a poursuivi le festival (30-9, 51e) après un modèle de feinte derrière une mêlée. « On a fait plaisir à tout le monde, à notre public, à nos dirigeants, à notre président. C’est aussi un clin d’œil à Max qui était dans les tribunes, n’a pas manqué de rappeler le demi de mêlée. La fête était belle avant, pendant et après. » L’essai du prometteur Jean-Marcellin Buttin (le quatrième de la saison) est presque passé inaperçu au milieu des vagues parisiennes qui ont débouché sur un cinquième essai de Pascal Papé (37-16, 69e), tout heureux de fêter de la sorte son grand retour en club deux semaines après la finale de Coupe du monde perdue face aux All Blacks. L’hommage à celui qui a dirigé le club parisien pendant dix-neuf ans ne pouvait pas être plus parfait. Après avoir assisté au traditionnel feu d’artifices, Guazzini pouvait avoir le sourire aux lèvres.