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Le ton est donné !

Le pilote allemand a fini sixième à Bahreïn. Et prouvé à la concurrence qu'il n'était pas aussi rouillé que ça...

Le pilote allemand a fini sixième à Bahreïn. Et prouvé à la concurrence qu'il n'était pas aussi rouillé que ça... - -

Le Grand Prix de Bahreïn, remporté dimanche par Fernando Alonso, a laissé entrevoir quelques enseignements non négligeables pour la suite de la saison. De la performances des Ferrari à la conduite toujours aussi maîtrisée de Michael Schumacher, voici quelques-uns d’entre eux.

Ferrari annonce la couleur
Cela faisait plus d’un an et demi que la Scuderia attendait ça. Auteur d’un doublé dimanche, Ferrari n’avait pas été à pareille fête depuis le 22 juin 2008 et un doublé Massa - Raïkkönen en France. A Bahreïn, le Brésilien, de retour après son grave accident en Hongrie, a pris la deuxième place derrière son nouveau coéquipier Fernando Alonso, victorieux pour la première fois depuis le 12 octobre 2008 (Japon). Même si ces deux là n’ont pas semblé partager une grande complicité dans les paddocks, ils sont parvenus à ramener leur écurie au sommet. « L’an passé, la Scuderia a décidé très rapidement de se concentrer sur la saison 2010 en commençant à développer très tôt cette monoplace, analyse Patrick Tambay. Ce doublé préfigure la qualité du travail qui a été accompli. »

Schumacher toujours vert
A 41 ans, le pilote Mercedes était attendu au tournant. Après une pause de trois saisons, Michael Schumacher était de retour dans un baquet de F1. Une première depuis le Grand Prix du Brésil de 2006. Si le septuple champion du monde se trouvait « rouillé » après les qualifications de samedi, sa prestation de dimanche prouve que l’Allemand n’a pas perdu grand-chose de ses formidables qualités de pilotes. Parti septième, Schumi a gagné une place pour terminer en sixième position, ne commettant aucune faute. « Je me suis amusé. Il reste maintenant à travailler pour rattraper ceux qui sont devant nous », a prévenu le pilote.

Des petits à la peine
Pendant que les quatre gros s’expliquent aux avant-postes, trois formations luttent pour ne pas se ridiculiser. Et à ce petit jeu, ce sont les Lotus qui sortent gagnantes. Tout simplement parce que Heikki Kovalainen est le seul à avoir terminé la course et que Jarno Trulli se retrouve classé malgré des problèmes hydrauliques en toute fin de Grand Prix. « Terminer est déjà une bonne chose, sourit ainsi l’Italien. On a tellement à apprendre qu’on peut s’améliorer à chaque kilomètre. » Les Virgin de Glock et Trulli et les Hispania de Senna et Chandhok ne peuvent pas en dire autant. Les deux formations payent ainsi leur inexpérience et notamment leur absence de test en soufflerie à l’intersaison. « Digne d’une équipe de CFA 2 en football », note Patrick Tambay.

Un règlement (déjà) critiqué
En supprimant les ravitaillements, les pontes de la F1 ne se sont pas faits que des amis. Les observateurs pestent déjà sur des scenarii de course ennuyeux et regrettent l’absence de réelles stratégies de course. « J’ai eu l’impression de rouler pendant 24 heures, analyse Nico Rosberg. Cette course ne s’arrêtait plus. Il faut voir s’il ne faut pas retourner aux anciennes règles. » Après seulement une course, ce constat a de quoi jeter le trouble dans les esprits.

P. Ta (RMC Sport)