Le Top 16 tombe à l’eau

Pierre-Yves Revol - -
Le Top 16, c’est non !
Deux camps se sont affrontés : les pro Top 16 et les anti. Sur ce sujet, Pierre-Yves Revol, président de la LNR, décisionnaire du calendrier et contre cette formule, a été clair. D’autant que le règlement empêche de changer la formule d’un championnat en cours de saison. « Je m’y suis clairement opposé, a-t-il déclaré. Je pense que tous les clubs l’ont compris même ceux qui sont favorables au Top 16. » Clermont et Toulouse, farouches opposants, peuvent souffler alors que Perpignan, Bayonne, Lyon ou Bordeaux-Bègles, en lutte pour le maintien, font partie du clan des déçus. « L’argument de notre place au classement n’est pas le bon, conteste Alain Afflelou, président de Bayonne. Les recettes sont en train de diminuer. Avec deux journées de plus, on pourrait réduire le prix unitaire des places et réunir un peu plus de monde. Des clubs jouent toutes les compétitions avec des joueurs partout et d’autres n’ont pas d’internationaux et ne disputent pas la Coupe d’Europe. Eux s’ennuient un peu. » Une commission devrait tout de même être créée pour établir une liste d’avantages et d’inconvénients.
Quelques reports à prévoir le week-end de France-Irlande
Le report de la rencontre du Tournoi des VI Nations, France-Irlande, au 4 mars a également été évoquée. Notamment pour connaître les dispositions prises par la LNR concernant la tenue de la 19e journée du Top 14 prévue le même week-end. « La majorité des matches prévus les 3 et 4 mars pourra se dérouler », a assuré Pierre-Yves Revol même si un à deux reports sont à envisager. Pour les valider, le président de la LNR attend de connaître la liste de Philippe Saint-André pour cette rencontre. De son côté, le président du Stade Français, Thomas Savare, dont l'équipe se déplace à Brive le 3 mars, a déjà fait savoir qu’il souhaitait reporter le match. Les rencontres Biarritz-Bordeaux, Clermont-Toulouse, qui risquent de pâtir de l’absence de nombreux internationaux français, pourraient également être concernées.
Le Salary Cap, « une affaire complexe »
Le dossier a avancé… mais il fera l’objet d’une autre réunion car le sujet est « très complexe ». Les clubs ont tout de même réussi à trouver un consensus pour modifier progressivement jusqu'à la saison 2013-2014, le salary cap, système de calcul du plafonnement de la masse salariale des clubs professionnels. L'idée est d'intégrer certains revenus non salariaux comme les droits à l'image. « C'est une affaire complexe sur le plan juridique, mais j'ai l'impression que l'ensemble des présidents sont conscients que nous sommes dans une économie qui reste précaire et que c'est dans l'intérêt de tous de maîtriser l'inflation des masses salariales », s’est félicité Pierre-Yves Revol.
Unanimité pour la refonte des Coupes d'Europe
Tous les clubs du Top 14 se sont montrés unanimes pour réduire le nombre de clubs participants à la H Cup de 20 à 24. Un consensus général qui s’explique par la volonté d’alléger le calendrier et de rendre plus attractif le Challenge Européen. La LNR est en phase avec son homologue anglaise et attend désormais de se mettre d’accord avec les clubs de la Ligue celte (Irlande, Pays de Galles, et Ecosse et Italie) avant de négocier avec l’ERC. Les présidents ont également évoqué la création éventuelle d’une troisième compétition européenne…
Une camaraderie retrouvée !
Il a également été longuement question des sorties médiatiques très remarquées de Mourad Boudjellal sur l'arbitrage ("sodomie arbitrale" après la défaite à Clermont). Son meilleur ennemi, Pierre-Yves Revol a appelé à plus de retenue et d'humilité à l'avenir. « Tout le monde est conscient qu’il y a eu quelques débordements, reconnait Laurent Marti, le président de Bordeaux. Mais on est restés sur cette camaraderie même si la compétition amène les gens à s’emporter. »