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Les anciens jugent le nouveau Racing

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Franck Mesnel, Yvon Rousset et Eric Blanc, trois figures historiques du Racing des années 80, jugent le retour au premier plan du club francilien, en tête du Top 14 pour la première fois depuis 20 ans.

« C’était drôle de montrer ses fesses quand on était en blazer-cravate et pantalon flanelle. Aujourd’hui, lorsqu’on va voir un match du Racing, on voit un club professionnel. » Yvon Rousset, champion de France avec le club francilien en 1990 et finaliste en 1987, n’imagine sans doute pas Sébastien Chabal montrer son postérieur aux public du stade Yves du Manoir.

« Berbizier n’est pas contre la fantaisie, mais le contexte différent. » Difficile en effet d’imaginer 15 joueurs avec un nœud de papillon rose et le col relevé en finale du Top 14, l’une des facéties les plus fameuses de l’équipe « Showbiz » lors de la finale gagnée face à Agen en 1990 au Parc des Princes (22-12).

Blanc : « Lorenzetti, n’est pas venu pour beurrer les sandwiches »

Alors que le Racing Métro s’est emparé des commandes du Top 14 pour la première fois depuis vingt ans, les anciennes gloires des Ciel & Blanc ne peuvent que constater l’évolution du sport qui les amené aux sommets à la fin des années 80. « Je vais de temps en temps au stade, mais ce n’est plus le même club, constate Rousset. On était un club différent. Aujourd’hui, on est un club normal dans un rugby différent. » « C’est l’ère du professionnalisme et je ne le connais pas, poursuit son pote Franck Mesnel, 49 ans, ancien demi d’ouverture du Racing et du XV de France. Je le regarde en Candide. Mais je suis ravi par la première place du Racing. »

Longtemps dans l’ombre du Stade Français, le Racing-Métro revient donc au premier plan. Un come-back plus qu’encourageant pour Eric Blanc, 51 ans, ancien trois-quarts centre et président du club francilien de 1999 à 2006. « Mon successeur, Jacky Lorenzetti, n’est pas venu pour beurrer les sandwiches, il a sauvé le club. Depuis, avec un nouveau projet et l’arrivée de Berbizier, le Racing est passé à la vitesse supérieure. L’étage de la fusée est déjà bien lancé. On est sur orbite. Est-ce qu’on arrivera à devenir champion de France ? Oui, mais je ne sais pas quand…»