Les chantiers du Stade Français

Battu en finale du Challenge européen, le Stade Français a tristement terminé sa saison. Privé de H Cup la saison prochaine à cause de la défaite de Northampton en finale, le club parisien doit maintenant se reconstruire. Les défis ne manquent pas pour sauver un monument en péril.

Avec quels joueurs ?

Guillaume Boussès (Racing Métro 92) et Lionel Beauxis (Stade Toulousain) ont déjà signé loin de Paris. D’autres s’interrogent. C’est notamment le cas de Juan Manuel Leguizamon ou encore James Haskell. Deux des meilleurs joueurs parisiens, mais deux gros contrats. Sans oublier le feuilleton Mathieu Bastareaud, dont le cœur oscille encore entre rester et partir. Paris a également l’intention de faire jouer les nombreux jeunes (Flanquart, Bonfils ou encore Joly) déjà aperçus cette année. Mais si le Stade Français veut renouer avec la qualification après deux saisons ternes, le club devra recruter. Le nom de Contepomi (Toulon) circule. Tout comme celui de Byron Kelleher, pourtant annoncé à Bayonne, mais qui pourrait suivre Bernard Laporte, qui avait réussi dans un premier temps à le convaincre de s’installer au pays basque.

Avec quels actionnaires ?

Comme RMC Sport vous l’annonçait le 12 mai dernier, Max Guazzini, Mathias Pourcine (le directeur général du club), Bernard Laporte et un représentant du repreneur potentiel du club sont passés devant le gendarme financier de la Ligue, la DNACG, il y a une dizaine de jours pour présenter le plan de refinancement du club. Le repreneur est une fondation canadienne pour le développement du sport prête à investir 13M€. Cette structure prendrait 66 % des parts du club tandis que les actionnaires actuels conserveraient 33 %. Le mystère reste néanmoins entier quant à l’identité du repreneur. Tout comme le verdict de la DNACG qui planche toujours sur le dossier parisien. Les joueurs ont passé une partie de la nuit de samedi à dimanche ensemble. Le talonneur Dimitri Szarzewski a confirmé à RMC Sport les rumeurs porteuses d’espoir : « Nous suivons les avancées et sommes confiants pour la saison prochaine. »

Avec quels dirigeants ?

L'organigramme du club de la capitale dépendra en grande partie de l’identité du nouveau repreneur. Une chose semble néanmoins acquise, l’arrivée probable de Bernard Laporte au poste de manageur. Michaël Cheika resterait l'entraîneur. Laporte, qui travaille depuis plusieurs semaines sur le dossier de la reprise, arriverait avec son carnet d’adresses, lui qui avait mené le club au Bouclier de Brennus en 1998 avant de quitter la Capitale pour l’équipe de France en 1999. Pour sa part, et quand de reprise par les actionnaires canadiens, Max Guazzini garderait 22% des parts du club et resterait président. Un mix entre une stabilité présidentielle et un retour à une formule gagnante par le passé. Passé devant la DNACG une première fois le 12 mai, le club parisien aurait dû livrer les documents officiels le 27 mai, mais a bénéficié d’un sursis de quatre jours, preuve qu’en haut lieu, il faut sauver le soldat Stade Français.

P.Ta. avec L.D. et P.D.