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Les Clermontois fêtent leur Bouclier

Le capitaine auvergnat célèbre la victoire de Clermont avec ses supporters

Le capitaine auvergnat célèbre la victoire de Clermont avec ses supporters - -

Avant de se rendre ce dimanche à Clermont, les Auvergnats ont fêté leur titre de champion jusque tard dans la nuit à Paris. Reportage.

« La fête ne fait que commencer… » Interrogé après la rencontre sur la manière dont les Clermontois allaient fêter leur succès contre Perpignan (19-6) en finale du championnat, Alexandre Audebert avait prévenu que la nuit risquait d’être longue. A l’image de son capitaine Aurélien Rougerie, le troisième-ligne revenait au Stade de France pour sa cinquième finale… après quatre échecs. Et à voir la joie du natif de Suresnes devant les journalistes, impossible de remettre en doute les désirs festifs du groupe auvergnat. 

Par superstition sans doute, l’entourage du club n’avait pas communiqué le lieu parisien retenu pour célébrer un éventuel premier titre. Il est 1h30 quand le bus quitte le Stade de France, direction le VIIIe arrondissement de Paris et une célèbre discothèque parisienne. Devant Les Planches, ils sont déjà une centaine à attendre patiemment les héros du soir. La famille bien sûr, mais également les amis et des supporters qui tentent de pénétrer dans l’établissement « privatisé » pour l’occasion.

Accueillis par 50 000 fidèles à Clermont-Ferrand !

A 2 heures, les joueurs arrivent un à un devant la discothèque. Marius Joubert et Morgan Parra sont parmi les premiers à entrer. Elvis Vermeulen, Julien Pierre, Vern Cotter papotent tranquillement dans la rue en attendant leurs proches. Quant à Vincent Debaty, il se présente tardivement rue du Colysée, soulevant fièrement le Bouclier de Brennus.

Absent de la feuille de match, Benoît Baby n’est pas le dernier à se faire tirer le portait avec le fameux « bout de bois ». Tout comme l’Argentin Martin Scelzo, déchaîné, et qui ne cesse de crier dans un français qu’il maîtrise désormais parfaitement : « On est les champions ! ». Loïc Jacquet présente son père aux fidèles supporters de l’ASM, Alexandre Audebert continue ses pitreries, Jamie Cudmore et Julien Pierre enchaînent quelques pas de danse… Quant à Morgan Parra, il emprunte l’appareil photo d’un journaliste présent dans la salle pour mitrailler les convives. La nuit clermontoise bat son plein…

On imagine donc que le réveil a dû être particulièrement difficile. Surtout que les joueurs et le staff avaient rendez-vous hier avec leur public en Auvergne. « Je ne sais pas ce que ça va donner place de Jaude, mais ça devrait être énorme », envisageait Anthony Floch dans le train pris gare de Lyon à 13h. La prédiction de l’arrière international se vérifie. A Clermont-Ferrand, ils sont plusieurs milliers à s’être massés dans les rues. Vêtus d’un t-shirt jaune floqué ASM, les joueurs prennent place dans le bus impérial qui leur est réservé à 17h30. Et alors que Marius Joubert porte un casque de gaulois, Loïc Jacquet présente le Bouclier. Le véhicule mettra près d’une heure à parcourir les deux kilomètres qui séparent le stade Marcel-Michelin de la place de Jaude. Depuis le temps que les 50 000 fidèles massés sur la place attendaient cela, il n’était pas question de manquer l’événement. Plutôt de le savourer, longuement…

Pierrick Taisne