Les dossiers chauds du Stade Français

Résultats mitigés, finances en désordre, le club parisien est en souffrance et devra rapidement régler certains chantiers pour retrouver le chemin du succès.

Un staff à rebâtir
Michael Cheika, le coach du Leinster champion d'Europe 2009, arrivera à Paris sitôt la saison achevée (fin mai-début juin). Il reste toutefois à lui adjoindre un spécialiste du jeu des avants, Didier Faugeron étant gardé dans le staff au titre de coach des lignes arrières. Non reconduit à son poste d’entraîneur, Jacques Delmas devrait de son côté rebondir au Pays basque, où il serait déjà en contacts avancés avec l'Aviron Bayonnais et son directeur sportif, Christian Gajan. Delmas aurait spontanément proposé ses services, ce qui n'aurait pas laissé insensibles les dirigeants bayonnais.

Un groupe à consolider
La greffe anglo-saxonne (Philips, Haskell, Palmer, Taylor, Southwell) n'a pas vraiment pris. Il faut dire que ces joueurs avaient été recommandés dans leur ensemble par l'Australien Ewen McEnzie, remercié en début de saison. La signature du premier contrat professionnel de Mathieu Bastareaud (jusqu'en 2013) et l'annonce par Lionel Beauxis qu'il restera parisien jusqu'au terme de son contrat en fin de saison prochaine (il ne fait pas jouer sa clause libératoire) sont autant de bonnes nouvelles pour le club de Max Guazzini.

Un stade à construire, un nomadisme à gérer
Après la bataille politique autour de la reconstruction du stade Jean-Bouin, le conseil municipal du Grand Paris a enfin levé toute équivoque sur la construction d'un stade de 20000 places avec toutes les facilités concentrées au même endroit. Le problème, ce sont les deux années et demie de « nomadisme aggravé » qui attendent joueurs, staff et supporters. Il faudra en effet trouver un ou plusieurs stades de substitution pour les rencontres de Top 14 et de Coupe d'Europe pendant toute cette période.

Des finances à consolider
Les recettes n'ayant pas été à la hauteur des prévisions budgétaires, le Stade Français s'est fait (gentiment) épingler par le contrôle de gestion de la Ligue Nationale de Rugby pour son déficit de 2,5 millions d’euros lors de l’exercice en cours. Propriétaire à 75 % du club, Max Guazzini doit ouvrir le capital de 12 millions d'euros à des investisseurs. Pressenti, le ticket Sportys/Kampf a démenti. C’est sans doute le sujet le plus urgent à régler pour le président Guazzini.

L.D.