Martinet : « Je n’ai pas de regret »

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Pierre Martinet, que vous inspire la rencontre Bourgoin – Toulon de ce vendredi ?
Ça aurait dû faire frissonner les Berjalliens. Je tiens surtout à féliciter Mourad (ndlr : Boudjellal) qui s’est donné les moyens pour que tout le monde adhère à son projet. Ce qui n’a pas été mon cas puisque le stade de Bourgoin est toujours le même. Sans un grand stade, on ne peut pas avoir de grandes équipes. Il a bénéficié d’une stratégie et s’est appliqué à la tenir. Il en est aujourd’hui récompensé.
Avez-vous aujourd’hui des regrets de quitter le rugby ?
Je n’ai pas de regret. J’ai été content de connaître ce moment de rugby. J’en suis sorti aujourd’hui et j’en suis aussi content. Je le vois d’un œil différent.
Pourquoi avez-vous quitté le club en 2009 ?
Mon entreprise me prend beaucoup de temps. Je suis présent au Brésil, au Canada, en Europe… Je ne pouvais pas passer plus de temps au club. Et puis j’aurais bien voulu construire un grand stade avec centre commercial, piscine, hôtel… Je n’ai pas pu le faire.
« Le rugby français est un modèle au niveau mondial »
Que pensez-vous de l’évolution du rugby français de ces dernières années ?
Soit il restait le rugby cassoulet, soit on le professionnalisait. Ce sport est aujourd’hui sain financièrement et avance à grands pas. C’est un modèle au niveau mondial.
En région parisienne, deux clubs se « disputent » pour élever le rugby à un niveau supérieur. Etes-vous plutôt Jacky Lorenzetti ou Max Guazzini ?
Je suis Pierre Martinet, le traiteur intraitable ! (Rire) Je ne me permettrais pas de dire quoi que ce soit sur l’un ou l’autre. Jacky Lorenzetti fait quelque chose de nouveau. Max a fait un travail exceptionnel. Un club de football n’a jamais réuni 80 000 spectateurs au Stade de France. Ce qu’il a fait est fabuleux. Je ne veux ni taper, ni défendre l’un ou l’autre. Je veux les valoriser.
Envisagez-vous de revenir un jour dans le rugby ?
J’ai peu de relation avec Bourgoin. J’en avais avec Gaston Maulin (ndlr : son successeur) qui a pris le club en main et fait ce qu’il a pu. J’ai toujours une loge au stade et je n’ai pas quitté le rugby. J’ai d’ailleurs eu Pierre-Yves Revol au téléphone il y a quelques jours. Il s’agissait surtout de parler d’une compétition régionale de rugby qui se tenait dans notre secteur.