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Montpellier a la gueule de bois

Martin Bustos Moyano

Martin Bustos Moyano - -

Le dernier finaliste du Top 14 a connu une deuxième défaite en autant de matchs, samedi face à Brive (12-28). Lanterne rouge, le club héraultais, privé de nombreux joueurs, découvre toute la difficulté d'assumer un nouveau statut.

Il y a des lendemains qui déchantent. Celui que vit actuellement Montpellier avait pourtant été annoncé et redouté par Fabien Galthié lui-même. « J’ai peur, avait-il confié avant le début du Top 14. Moi, je repars sur les bases du maintien. Je ne suis pas serein sur ce début de championnat. » Après deux journées, ses prédictions se révèlent exactes. Battu sans honte au Racing-Métro (30-22) lors de la première journée, le dernier finaliste du championnat de France a sombré face à Brive (12-28), ce samedi, pour sa première à domicile cette saison. « Tout le monde est humilié, a reconnu Eric Béchu, l’autre entraîneur du club. On a un sentiment de honte qu’on partage avec les joueurs. »

Voilà le club héraultais bon dernier du championnat. La faute aux nombreuses absences dues à la Coupe du monde (10 internationaux en Nouvelle-Zélande), aux blessures et à une préparation plus tardive qu’en 2010. « J’espérais autre chose. On est très fragiles, a reconnu Fabien Galthié à l’issue du match. Contre Brive, il y avait très peu de joueurs qui ont joué la finale. Entre les absents, les jeunes qu’on fait jouer et ceux qui viennent d’arriver, on n’est pas une équipe. On n’est pas en place, c’est clair. »

Tomas : « On ne peut pas plus toucher le fond »

Equipe surprise de la dernière saison, le MHR peine à assumer son statut de nouvelle place forte du rugby français. « On a partagé leur succès l’année dernière et évidemment on partage leur détresse sur ce match, estime Béchu en voulant réconforter ses joueurs. Les qualités humaines se voient quand on est dans la difficulté. On voit les gens qui réagissent et qui rebondissent et ceux qui lâchent. Ce n’est pas le soir de la demi-finale à Marseille (victoire face au Racing-Métro 25-26 l’année dernière, ndlr) qu’on voit les qualités des gens, c’est aujourd’hui quand on est en difficulté. » Les deux déplacements qui se profilent au Stade Français et à Perpignan font craindre le pire. « Il y a des bas dans une saison et on commence par-là, lâche, fataliste, Julien Tomas. On ne peut pas plus toucher le fond. » Le tout est ne pas y rester trop longtemps.