Montpellier: Mohed Altrad dénonce à nouveau le racisme ordinaire de la LNR

Mohed Altrad - AFP
Suite de la polémique entre le président montpelliérain Mohed Altrad et Paul Goze, le patron de la Ligue nationale de rugby (LNR). Mardi, Mohed Altrad s'était étonné d'apprendre qu'il était surnommé le "Bédouin" lors de réunions de la LNR en présence de Paul Goze, obligeant ce dernier à nier toute forme de racisme. Ce mercredi, le malaise est toujours présent dans l'esprit du président du MHR.
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"Je suis gêné"
"M. Paul Goze se dit vigilant à lutter contre toute forme de racisme et de dénigrement, soulignant qu’ils vont à l’encontre des valeurs qu’il défend. Je me félicite de sa déclaration", a commencé Mohed Altrad, dans un communiqué de presse publié mercredi. "Je suis en revanche quelque peu gêné par la manière dont, à nouveau, il tente de justifier l’usage du mot Bédouin que je dénonçais. Contrairement à ce qu’il laisse entendre, il n’y a, en ces questions, jamais de légèreté ni de plaisanterie. On se salit dès qu’on y touche", estime-t-il.
"Racisme ordinaire"
Mohed Altrad évoque ensuite une situation générale qui se dégrade. "Depuis pas mal de temps maintenant, on voit resurgir dans notre société et dans le sport, mais aussi dans le rugby où on ne l’attendait pas, ce type de comportement. Certes, il ne s’agit pas d’un racisme proclamé. Le racisme dont je parle est un racisme ordinaire, rampant. Un racisme que l’on peut exprimer sans se sentir gêné : dans la rue, en réunion, dans les travées d’un stade et, enfin, dans ou en marge des réunions de la LNR", regrette-t-il.
"Le racisme n’est pas comme l’esclavage un phénomène qu’on peut éliminer en supprimant l’institution qui le soutient. C’est un fléau qui ronge la société et face auquel on ne doit jamais cesser d’être, pour reprendre son terme, "vigilant", extrêmement "vigilant" ", conclut Mohed Altrad.
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