Novès : « Le Stade Toulousain, c’est avant tout un collectif »

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Guy Novès, ce bouclier a un goût un peu particulier. Vous l’avez attendu sept ans celui-là...
Oui, ça faisait sept ans qu’on attendait cela. En sept ans, on a fait trois finales de Coupe d’Europe avec deux titres. Quand on court la Coupe d’Europe, on sait qu’avec ce calendrier démentiel, il est extrêmement difficile d’être performant en championnat. D’ailleurs, on perd dans cette période-là deux titres de champion de France en finale en étant épuisés par la H Cup. Cette année, on a eu la chance d’avoir quelques semaines de repos entre la finale européenne et la finale du Top 14. Cela m’a permis de lâcher un match à Perpignan en faisant jouer les Espoirs, ça m’a permis de lâcher le dernier match à Bayonne en alignant une équipe mixte. Du coup, j’ai pu travailler une quinzaine de jours de façon sérieuse avec mon groupe pour bien préparer la demi-finale et la finale.
On vous sent très ému après une saison très longue, très douloureuse, marquée par les blessures de Clerc, de Fritz…
On dit souvent du Stade Toulousain que ce sont ses individualités qui font la différence. Cette saison, on a prouvé que malgré l’absence de certains joueurs, en faisant jouer des jeunes éléments, des joueurs peu expérimentés, on arrive au bout. On a réussi quand même à jouer notre rugby. Le stage à Cap-Breton, quinze jours avant la demi-finale, a accouché d’un gros resserrement interne au sein du club. Les joueurs ont ressenti cette envie et malgré leur fatigue, ils ont tenu à récompenser leurs supporters.
Votre recrutement pour la saison prochaine est ambitieux. De quoi jouer sur les deux tableaux, non ?
Au niveau des lignes arrières, la venue de David Skréla et le retour de Frédéric Michalak vont nous permettre d’en faire souffler certains. La preuve, Jean-Baptiste Elissalde a bien joué avec une fracture du cartilage de côte. Maintenant, jouer sur les deux tableaux, on le fait toujours mais on est également toujours dépendant du calendrier international. Ça a été le cas de Florian Fritz, qui était en pleine bourre avant de se blesser en équipe de France. Mais ce qui m’a fait plaisir, c’est de voir Vincent Clerc, Yannick Nyanga, Gaffie du Toit, bref tous ceux qui étaient blessés fêter ce succès comme s’ils avaient été eux-mêmes sur le terrain. Ça, c’est l’esprit du club, c’est l’esprit que l’on préconise.