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Pro D2: Raisuqe suspendu cinq semaines pour avoir soulevé un arbitre

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L'ailier fidjien Josaia Raisuqe, exclu pour avoir soulevé de joie l'arbitre d'un match de Pro D2 entre son club de Nevers et Béziers, s'est vu infliger cinq semaines de suspension par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR).

Son craquage joyeux lui vaut une suspension de cinq semaines. La commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) a dévoilé ce mercredi la sanction prise à l'égard de Josaia Raisuqe, coupable d'avoir soulevé un arbitre au terme d'un match. Il pourra rejouer le 22 février.

Le 8 janvier, au coup de sifflet scellant la victoire 30-25 de Nevers contre Béziers, l'ailier fidjien avait entamé une danse avant de se saisir de l'arbitre Laurent Millotte et de l'élever au-dessus du sol pour fêter le succès. Ce geste d'exultation avait été immédiatement sanctionné d'un carton rouge. Suspendu dans l'attente de l'audience devant la commission de discipline, le joueur de 26 ans avait donc manqué la victoire 23-19 de l'Uson contre les Aixois de Provence rugby.

"M. Josaia Raisuqe a été reconnu responsable "d'action contre un officiel de match" et notamment pour "manquer de respect envers l'autorité d'un officiel de match". C'est le degré supérieur de l'échelle de gravité qui a été retenu, soit une suspension de six semaines, précise le communiqué. Après prise en compte des facteurs aggravants (casier disciplinaire), la sanction a été augmentée d'une semaine et compte tenu des circonstances atténuantes (reconnaissance de la culpabilité, expression de remords), la sanction a été réduite de deux semaines."

"C’est un gosse dans sa tête"

Xavier Péméja, l'entraîneur de Nevers, n'avait pas du tout goûté à ce moment insolite. "Je ne suis pas content, avait-il réagi après le match sur Canal+. (...) C’est sûr que nous, au niveau du club, on ne peut pas accepter ça".

"C’est un gosse dans sa tête, avait ajouté le coach. C’est un joueur, il joue. Mais il faut qu’il comprenne qu’on ne peut pas s’amuser comme ça avec un arbitre. Quand je lui ai parlé, il a baissé la tête, c’est comme un gosse. (...) Il faut qu’il se rendre compte de la connerie qu’il a faite. Je comprends que ça puisse faire rire, mais moi ça ne me fait pas rire". Un discours ferme partagé par Franck Maciello, chef des arbitres français: "Il y a des symboles qui sont inattaquables. L’arbitre en est un".

L'intéressé, une semaine après les faits, avait accordé une interview à Midi Olympique pour présenter ses excuses: "Sur le coup, je n'ai rien calculé. (...) J'aurais aimé lui dire que j'étais désolé, qu'il n'y avait pas d'agressivité dans mon geste... J'aurais voulu lui dire que chez moi, le rugby est juste un jeu et qu'on l'appréhende différemment, voilà tout".

JA avec JF.Paturaud