Quand Paris renaît à l’ambition

Michael Cheika - -
Des survivants qui retrouvent l’appétit. Au printemps dernier, le Stade Français se débattait avec pertes et fracas pour effacer ses dettes et sauver sa place en Top 14. Max Guazzini, aidé par Bernard Laporte, contactait des investisseurs canadiens qui allaient s’avérer être des imposteurs. Le président historique du club parisien, qui avait repris un club en ruines en début des années 1990 pour le ramener tout en haut de l’affiche (cinq titres de champion), devait se résoudre à laisser sa place.
Thomas Savare, président d’Oberthur Technologies, fabricant de cartes à puces, s’installait à la présidence avec l’ancien troisième-ligne Richard Pool-Jones à ses côtés. Un an plus tard, le Stade Français pourrait retrouver les phases finales du Top 14. Actuellement sixième, avec un bilan à l’équilibre (8 victoires, 1 nul, 8 défaites), l’équipe entraînée par l’Australien d’origine libanaise Michael Cheika est dans les clous pour les barrages. Le choc contre Toulon (3e) cet après-midi au Stade de France (16h15) sera capital pour s’en rapprocher après deux saisons achevées en 8e et 11e positions.
« Le club revit bien, savoure le demi de mêlée Julien Dupuy, appelé en équipe de France pour le match en Ecosse (26 février). On peut travailler dans la sérénité, d’autant que les résultats sont plutôt positifs pour l’instant. » Sans ses internationaux, retenus par le Tournoi des VI Nations, le Stade Français s’est incliné le week-end dernier à Bayonne (20-26). La deuxième défaite consécutive après celle concédée à Montpellier (6-38). Le parfum du Stade de France et les animations autour du thème du carnaval, redonneront peut-être du souffle aux Parisiens. Clermont, le 5 novembre, y avait été foudroyé (37-16).