Revol : « Le salary cap va dans le bon sens »

Pierre-Yves Revol, où en est la mise en place du salary cap ?
Ce sont des chantiers qui prospèrent. Les principes ont été adoptés. On a une année pour examiner tranquillement les modalités d’application. Nous le faisons dans la sérénité et avec une très grande majorité de clubs. Ces mesures entreront en vigueur avec un effet différé d’un an (ndlr : à partir de 2010-2011), mais je pense qu’elles vont dans le bon sens pour le rugby professionnel.
Pouvez-vous revenir sur les modalités de cette limitation ?
Il s’agit simplement de limiter la hausse des masses salariales à un plafond maximum de 10 % par saison. Ce plafond sera délimité chaque année par le comité directeur. C’est-à-dire que d’une année sur l’autre ce budget maximum ne pourra pas augmenter de plus de 10 %. Dans un contexte économique difficile, il s’agit d’éviter qu’un trop gros différentiel se créé entre les clubs, sans pour autant pénaliser les meilleurs d’entre eux, puisque ce plafond sera instauré à partir d’une moyenne des trois plus gros budgets actuels. Je ne pense pas que cela empêche nos meilleurs clubs de concurrencer les meilleurs européens.
Que pensez-vous des nouveaux investisseurs comme Jacky Lorenzetti au Racing Métro ?
Le rugby français a besoin de s’oxygéner. Qu’il y ait de nouveaux investisseurs dans les clubs, c’est très bien. Par contre, la Ligue doit vérifier que ces investissements soient pérennes pour éviter des coups d’accordéon trop brutaux. C’est aussi le sens du salary cap : éviter qu’un investisseur étranger triple la masse salariale du club et s’en aille après deux saisons. Ce n’est pas la démarche du Racing avec à sa tête un président qui semble vouloir durer.