Stade Français: Gabrillagues veut "gagner encore en confiance"

Paul Gabrillagues, quel bilan tirez-vous de la coupure européenne?
Nous avons perdu nos deux matchs (contre Worcester et à Pau en Challenge européen ndlr). D’un point de vue comptable, ce n’était pas une très bonne opération. Nous n’avons pas encore décollé. Mais on sait très bien que ça peut aller très vite. Les saisons dernières, nous n’avions pas très bien débuté mais nous avions réussi à nous qualifier. Je ne pense pas que ça soit un coup d’arrêt. Nous aurons de toute façon la réponse samedi. C’est une compétition différente, et on avait un peu fait tourner à Pau. Mais on n’y pense plus et on revient en mode Top 14.
En championnat, vous étiez auparavant plutôt sur une bonne dynamique avec un succès à Castres…
Oui, c’est vrai mais on n’a pas oublié qu’on reste aussi sur une défaite à Jean-Bouin (contre le Racing 92). Nous étions allés gagner à Castres avant la coupure européenne, ça nous avait fait du bien. Nous ne sommes qu’au début du championnat, c’est plutôt positif mais on doit encore continuer sur cette lancée et gagner encore en confiance.
La victoire à Castres vous a-t-elle donné des certitudes?
Effectivement, ça nous a donné de la confiance mais il ne faut pas oublier comment s’est déroulé ce match, sous un déluge de pluie et aucun jeu. Ça s’est résumé à des chandelles et une mêlée impressionnante. Le match aurait pu basculer dans un sens ou dans l’autre. C’est bien d’en tirer des conclusions positives, car il faut savoir gagner ces matchs dans des conditions pareilles mais tous les matchs ne se joueront pas de cette façon.
Vous évoquiez ce derby perdu à domicile. Est-ce une motivation supplémentaire pour ne plus s’incliner à Jean-Bouin?
Avoir perdu le derby restera dans un coin de note tête. C’est normal. C’est un match qu’in ne veut pas perdre mais on est passé à autre chose. On aura à cœur de se racheter face à une grosse équipe samedi.
Avez-vous le sentiment de passer un vrai test ce week-end contre Montpellier?
Bien sûr. Une fois de plus, ce sera un vrai test, mais chaque week-end on affronte une grosse équipe. Ils sont costauds mais savent aussi très bien jouer au rugby. Ils ont une très belle conquête. Ce sera un beau défi à relever.
A titre individuel, la concurrence est encore plus forte en deuxième ligne avec l’arrivée de Yoann Maestri. Comment le vivez-vous?
C’est bien parce que ça fait progresser tout le monde. C’est un joueur d’expérience qui nous apporte énormément. C’est quelqu’un de très humble qui s’adresse de la même façon à tout le monde. Cela crée aussi une émulation entre nous, et tout le monde aura sa chance. Ça permet de tourner un peu plus que les saisons dernières. Tant mieux.
Vous rejoindrez Marcoussis dimanche pour le rassemblement du XV de France. Dans quel état d’esprit êtes-vous?
Cela fait toujours d’être pris. Je ne vais pas dire le contraire mais je ne veux pas trop me projeter. J’espère que ça se passera bien.
Pensez-vous désormais tous les jours à la prochaine Coupe du monde?
Une saison c’est très long. Il y a tellement d’échéances à court terme, d’enjeux avec le club ça parait loin quand-même. Le nombre de blessures qu’il y a maintenant… il peut se passer tellement de choses maintenant que je ne me prends pas la tête avec ça. Je ne suis pas sûr que ce soit positif d’y penser tout le temps. C’est peut-être le meilleur moyen de te planter, si tu te projettes trop vite. Ce n’est pas dans ma nature.