Stade Français : zéro blabla, un seul tracas

Sergio Parisse - -
« On a récupéré des supporters supplémentaires. » Sur RMC, quelques instants après la large victoire de son équipe pour la première délocalisation au MMArena du Mans, Richard Pool-Jones se frotte les mains. Le vice-président du Stade Français n’était pas dans la Sarthe mais sur la côte basque, en famille. La distance ne l’a pas empêché de noter que l’opération promotion de son club et du rugby dans le Grand Ouest de la France était réussie. Devant 24 000 spectateurs ravis, les Parisiens de Michael Cheika ont séduit par leur goût de l’offensive en même temps qu’ils ont écrasé des Agenais dépassés (53-27). A quatre matchs de la fin de la saison régulière, le Stade Français se replace dans la course aux barrages.
Sixième et donc provisoirement dans les clous, les coéquipiers de Felipe Contepomi, auteur de deux des sept essais parisiens et de 26 points au total, ont leur destin en main avant un sprint copieux (Stade Toulousain, Clermont, Perpignan et Racing). « En attaque, c’était bien, se félicite modestement Michael Cheika. Défensivement, il y a quelques soucis qu’il faut régler avant le match contre Toulouse. On n’a pas fait beaucoup de fautes donc on a pu tenir le ballon. On a réussi à avoir un bon soutien pour continuer les mouvements. » Et pour offrir au public manceau un aperçu de 80 minutes parfaitement fidèle au rugby dont rêve l’entraîneur australien.
Attoub : « J’ai entendu craquer »
« L’objectif n’est pas juste de gagner mais de jouer aussi ce type de rugby, explique Michael Cheika. Les joueurs aiment jouer comme ça, le public aime voir ça et moi j’aime entrainer comme ça. » Avant de prendre le chemin du retour vers Paris, le Stade Français semblait donc sur un petit nuage. Fier de lui et confiant. Mais une mauvaise nouvelle est venue assombrir le tableau. Touché à la base de l’index de la main gauche, David Attoub pourrait souffrir d’une fracture. Et risque de manquer environ un mois de compétition. « Je me suis peut-être cassé la main, craint le pilier du XV de France, qui faisait son retour après avoir disputé le Tournoi des VI Nations. Ça fait ch… On va faire les examens et on verra. J’ai entendu craquer. » L’unique fausse note du Stade Français au Mans.
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En bas, ça se resserre |||
Si Lyon (14e) a un pied en Pro D2 et Bordeaux-Bègles (9e) quelques orteils en Top 14, quatre équipes semblent devoir se marquer jusqu’au bout dans la course au maintien. Biarritz (11e), en signant une troisième victoire consécutive sur la pelouse du LOU (34-17), a confirmé qu’il était le candidat le plus crédible depuis plusieurs semaines à un sauvetage maitrisé. « C’était important de venir s’imposer chez un concurrent direct, a expliqué Damien Traille dans l’Intégrale Sport sur RMC. En début de semaine, si on nous avait dit qu’on gagnerait de cette manière à Lyon, on aurait signé de suite. » Le seul regret biarrot est d’avoir laissé échapper en fin de match le point du bonus offensif.
L’USAP a de son côté opposé une belle résistance à Clermont, dans l’enfer de Marcel-Michelin. S’ils repartent battus d’Auvergne (29-23), les Perpignanais (12e) doivent au bonus défensif de garder une unité de plus que Bayonne, premier relégable (13e). L’Aviron, qui était en grand danger, a tremblé pour se défaire (19-12) de Brive (10e), réduit à 14 avec l’exclusion de Julien Caminati dès la 46e minute. Quatre points, soit une victoire, séparent désormais les deux équipes, qui encadrent le BO et l’USAP. Le duel entre Catalans et Bayonnais la semaine prochaine vaudra très cher, alors que les Corréziens accueilleront Toulon et que les Biarrots recevront Clermont.