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Steyn : « On m’a déjà parlé des bars… »

Morné Steyn

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Après 10 ans aux Blue Bulls, où il a remporté trois fois la Currie Cup et le Super 14, le Sud-Africain Morné Steyn, 28 ans, va relever un nouveau challenge au Stade Français, où il s’est engagé pour trois ans ce mardi après-midi. L’ouvreur des Springboks (42 sélections), redoutable au pied, a expliqué son choix dans le Moscato Show.

Quelles sont vos premières impressions depuis votre arrivée à Paris ?

Elles sont très bonnes. Je suis arrivé assez tôt hier matin (lundi), vers 6 heures. J’ai une visite de la ville prévue demain (mercredi), donc je pourrai plus vous en parler après ça. Ma femme et mon fils sont avec moi. Et la mère de ma femme est également là pour s’occuper du petit quand nous sommes occupés.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre le Top 14 et le Stade Français ?

Cela faisait 10 ans que j’évoluais aux Bulls et j’ai pensé que c’était le bon moment pour un peu de changement. En novembre, j’ai parlé à des gars du club qui ont fait l’effort de venir me voir à Londres. Je suis aussi venu voir le nouveau stade et rencontrer les gens et j’ai trouvé des personnes géniales avec qui je suis impatient de jouer. J’avais plusieurs opportunités. Les gens du Racing-Métro m’ont également proposé quelque chose. Mais comme je l’ai dit, le Stade Français est une équipe qui gagne, comme les Bulls. Ils ont été souvent champions de 2001 à 2007. Je suis excité de rejoindre une équipe avec un tel palmarès et un esprit de famille, comme aux Bulls.

Connaissez-vous le calendrier des « Dieux du Stade » et souhaitez-vous y prendre part ?

J’en ai discuté hier soir au dîner avec Gerhard Mostert (joueur sud-africain du Stade Français, ndlr). Il m’a expliqué la fois où il a participé au shooting et il m’a dit que ça avait été un peu bizarre pour lui. Si je dois le faire, je garderai mes sous-vêtements.

Allez-vous continuer à jouer pour les Springboks avec ce départ au Stade Français ?

Oui. Si je suis assez performant avec le Stade Français et qu’on continue de me sélectionner, ce sera au Stade Français de décider s’il me libère pour me permettre d’aller représenter mon pays.

La Coupe du monde 2015 est-elle un objectif pour vous ?

Bien sûr. Les conditions météo sont différentes ici, celles d’entraînement aussi. Cela me préparera bien pour la Coupe du monde en me permettant d’améliorer différents aspects de mon jeu.

« Je suis impatient de vivre ça »

Que pensez-vous du Top 14, aujourd’hui réputé comme l’un des meilleurs championnats au monde ?

Le Top 14est une compétition très difficile, à l’image du Super 15 dans l’hémisphère Sud. Si vous arrivez à être champion en France, vous savez que vous êtes dans une équipe de grande qualité. Cela va être compliqué, il y a beaucoup de matches à jouer mais je suis impatient de vivre ça.

Que pensent les joueurs de l’hémisphère Sud du Top 14 ?

Ils le suivent. Très souvent, on regarde les matches à la télé. Tout le monde est passionné par le rugby à travers la planète et le Top 14 est une des plus grosses compétitions d’Europe.

Quel est votre joueur français préféré ?

Dusautoir est un joueur très excitant. C’est une machine.

Avez-vous envie découvrir la culture et la langue françaises ?

Bien entendu. Je connais déjà quelques mots mais je vais apprendre. Vu mon poste, je vais être le relais entre les avants et les arrières. Il est donc important que j’apprenne assez vite le français et que je m’améliore mon accent car cela va beaucoup m’aider, sur le terrain comme en dehors.

Les anciens Sud-Africains du Stade Français vous ont-ils donné des conseils avant votre arrivée ?

Quand il a appris que j’allais venir ici, Peter de Villiers m’a dit combien c’était une équipe de qualité et une ville géniale. Il m’a expliqué un peu ce que je pouvais faire et ce que je ne devais pas faire. Mais c’est à moi d’aller découvrir ça tout seul.

Que vous a-t-il dit de ne pas faire ?

On a un peu parlé des rues parisiennes où il y a tous les bars et les boîtes pour sortir… Ce ne sont peut-être pas les endroits où il faut aller. Surtout quand vous avez une femme et un enfant. (Rires.)

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