Top 14: Baisse des salaires, des avancées significatives

Avec les conséquences de la pandémie de coronavirus, le rugby professionnel sait qu’il va falloir "réduire la voilure" en termes de budgets et par voie de conséquences de masses salariales. Avec une économie qui repose aux trois-quarts sur les recettes aux guichets et les produits connexes aux matchs, la perspective d’un début voire d’une saison entière à huis-clos dicte implacablement la conduite à tenir, celle de la survie.
La commission paritaire s’est très tôt réunie, le 6 avril dernier pour débuter les travaux complexes. Elle est composée des acteurs du monde professionnel: UCPR (Union des clubs professionnels de rugby), Tech XV (syndicat des entraîneurs), Provale (syndicat des joueurs), DNACG (gendarme financier, indépendant et arbitre) et Ligue Nationale de Rugby. Des travaux complexes car il ne peut y avoir d’accord global et uniforme pour les clubs du Top 14 et de la pro D2 en matière de baisses des salaires, seuls des initiatives et des accords signés club par club peuvent être contractés, comme c’est le cas désormais au Castres Olympique et bientôt au RC Toulonnais ou encore au Stade Toulousain. Mais le travail de la commission paritaire permet de proposer des cadres et une méthodologie, comme le précise Robins Tchale-Watchou, président de Provale: "La réunion d’hier (jeudi) s’est très bien déroulée avec des avancées significatives, il reste des petits problèmes techniques à régler notamment au niveau des pièces à fournir pour travailler le mode de calcul de la rémunération et la baisse à appliquer."
Des avancées significatives qui dépendent désormais de la bonne volonté et surtout de la confiance des clubs en la DNACG, comme le précise un participant à la réunion de jeudi dernier: "On a demandé à ce que certains types de documents soient présentés notamment sur la situation réelle de l'état financier des clubs. L'UCPR doit les fournir à la DNACG pour que cette dernière les valide et que la commission paritaire puisse valider ou amender. C'est sur la base de ces documents, sous tendu par une totale relation de confiance que seront alors proposées au cas par cas, au sein de chaque club, les baisses de salaires par tranches ou paliers de rémunérations." Les entraîneurs et les joueurs ont aussi demandé un suivi périodique (trimestriel? semestriel?) afin de réajuster les mesures d'économie en fonction de l'amélioration supposée de la santé financière des clubs dans le temps. D’ici la prochaine réunion de la commission paritaire prévue vendredi prochain, d’autres clubs auront certainement déjà bien avancé dans le dialogue dirigeants/joueurs/staff. Des accords qui ne peuvent être conclus, il faut le répéter qu’au cas par cas, club par club.