Top 14 : ce qu’il faut retenir de la 20e journée

Clermont - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Wilkinson enfonce Bayonne
Défait au Racing-Métro la semaine dernière (18-8), Bayonne n’avait pas le droit de se manquer ce dimanche à domicile face à Toulon. Parce qu’Oyonnax, premier relégable et vaillant vaincu la veille à Jean Bouin (29-26), est à portée et compte deux matches en moins. Mais l’Aviron est tombé sur un Jonny Wilkinson de gala, auteur de tous les points du RCT (9-15, 4 pénalités et un drop). Un one-man-show qui permet aux hommes de Bernard Laporte de signer une deuxième victoire consécutive à l’extérieur et de remonter sur le podium du Top 14. Pour Bayonne, la menace se précise… Oyonnax n’est qu’à quatre points.
Clermont étrille Montpellier... et Parra voit rouge
Le choc de cette 20e journée de Top 14, entre le leader clermontois et son dauphin montpelliérain, a largement tourné en faveur des Auvergnats (42-16). Et pourtant, la tâche ne semblait pas facile après 25 minutes de jeu et le carton rouge reçu par Morgan Parra, auteur d’un coup de tête sur Rene Ranger. Un geste qui pourrait priver l’international tricolore du déplacement, dans quinze jours, du XV de France en Ecosse pour le compte du Tournoi des VI Nations (4e journée). Mais l’ASM est toujours intraitable à Marcel-Michelin et Rougerie (15e), Byrne deux fois (31e, 35e), Sivivatu (44e) et Nakaitaci (76e) se sont chargés de le rappeler au MHR. Dupont (64e) et Ranger (79e) allégeront la note des Montpelliérains en fin de partie.
Le Stade Français assure le show... et la deuxième place
Il ne fallait pas être cardiaque ce samedi dans les travées de Jean-Bouin. Car du suspense et des rebondissements, il y en a eus entre le Stade Français et Oyonnax, le match ne trouvant son dénouement que dans les dernières secondes, sur une pénalité de Steyn (29-26). Rien d’étonnant finalement pour une rencontre que les visiteurs avaient démarré sur les chapeaux de roues (0-12 après dix minutes) et que les Parisiens avaient dû rapidement prendre par le bon bout, avec quatre essais, dont un doublé de Kingi. Et dire qu’Urdapilleta avait eu le but de la victoire au bout du pied ! Trop court, il laissera la gagne à la botte de Steyn, beaucoup plus précise… pour un succès à l’arraché qui permet au Stade Français de reprendre la deuxième place à Montpellier.
Le Racing n'avait pas les armes
Une dizaine d’internationaux absents. Ou blessés. C’était beaucoup trop pour le Racing-Métro, largement défait ce samedi à Bordeaux (25-9). Face à l’UBB, les Franciliens n’ont quasiment pas existé, hormis en fin de match, une fois en supériorité numérique et l’adversaire diminué physiquement. Mais il était déjà trop tard et la messe bien dite à André-Moga, grâce à la précision chirurgicale de Bernard (20 points) et à un impact défensif de premier ordre. Le Racing manque en Gironde une bonne occasion de dépasser Grenoble, battu à domicile par Biarritz.
Biarritz prend date
Grenoble est tombé ce samedi à domicile, à la surprise générale, face au bon dernier du Top 14, Biarritz (22-20). Le BO, très volontaire, a pris les commandes de la partie peu après l’heure de jeu (16-10) et a finalement dû s’en remettre sur une pénalité en toute fin de partie de Waenga, à 38 mètres face aux poteaux. Un coup de pied victorieux synonyme de quatrième victoire, seulement, cette saison pour des Basques toujours englués à la dernière place. Fin de série en revanche pour Grenoble, qui ne s’était encore jamais incliné à domicile cette saison et, qui, aussi, manque l’occasion d’aller mettre la pression sur le 5e, Toulon, en déplacement à Bayonne dimanche (17h05).
Perpignan respire (un peu) mieux
Les affaires semblaient mal embarquées pour l’USAP, rapidement mis sous pression par Brive, qui menait d’une courte tête à la pause (3-6). Mais dans cette bouillie de rugby, au fond de laquelle s’est allégrement mélangé maladresses et erreurs techniques, ce sont les pensionnaires d’Aimé-Giral qui ont su tirer leur épingle du jeu. Le carton jaune reçu par Briatte dans les rangs brivistes peu avant l’heure de jeu (54e) a également pesé dans les débats. Descons ne se faisait pas prier pour donner de l’air aux siens.
Castres renverse Toulouse
Fin de match irrespirable à Pierre-Antoine. Alors que Toulouse vient d’inscrire son 4e essai de la rencontre (Clerc, 83e, auteur d’un doublé), Bézy voit son coup de pied de transformation heurter le poteau gauche castrais. Joie et libération pour Castres, masque et chape de plomb pour le Stade Toulousain, qui aura manqué l’égalisation dans le money-time. Et d’une manière globale, l’ensemble de sa seconde période. Plus incisifs que le CO en début de rencontre, les Rouge et Noir ont fait oublier le poids certain de l’absence de leurs nombreux internationaux en virant en tête à la pause (22-10). Mais le champion sortant a fait preuve d’orgueil, symbolisée par un Kockott déterminant à l’heure de jeu (essai à la 65e). Toulouse, plus empruntée, n’y résiste pas. Et rate l’occasion de revenir à hauteur de Montpellier. Et de la 4e place.
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