
Top 14: en patron, Clermont éjecte le Racing 92 et retourne en finale

- - AFP
Clermont tient sa revanche
Clermont – Racing 92, c’était (déjà) l’affiche de l’une des demies de Top 14 la saison dernière. Les Franciliens s’étaient imposés sur le fil (33-34) avant de décrocher le titre face à Toulon. Les Auvergnats ont pris une magnifique revanche ce samedi (37-31), pleine de maîtrise et de force collective, lors d'un match à nouveau riche en essais (7) et en spectacle. Même en infériorité numérique pendant presque 30 minutes, Clermont n’a jamais cessé de dérouler son jeu pour rejoindre Toulon en finale dimanche prochain. Un classique entre deux des forces du rugby tricolore des dernières années. Des finales de Top 14, les Clermontois en ont disputées 12. Et n’en ont remporté qu’une, en 2010.
Le Racing n’a pas tenu
Dans la touffeur d’un stade Vélodrome enveloppé d’une température estivale flirtant avec les 30 degrés, le Racing 92 a fait jeu égal pendant un quart d’heure. Avant d’être submergé par la machine clermontoise jusqu’à la pause. L’expulsion logique de François van der Merwe, pour une manchette sur Teddy Thomas dès le retour des vestiaires, a rétabli un semblant d’équilibre. Mais le Racing, mis à l’épreuve la semaine dernière lors du barrage à Montpellier pendant que Clermont se reposait, n’a jamais trouvé la fraîcheur nécessaire pour renverser les débats. Même si le baroud francilien de fin de match a rendu l'addition honorable avec deux essais inscrits par Masoe (70e, 77e) et Tameifuna (80+1). "Le plus fort a gagné, saluait Denis Charvet, membre de la Dream Team RMC Sport. On ne peut qu’être admiratif de Clermont qui a maîtrisé de bout en bout, ne s’est pas affolé après le carton rouge. Ils ont mis de l’intensité de l’intelligence."
Camille Lopez façon Chabal
Si l’ouvreur toulonnais Anthony Belleau a illuminé la qualification toulonnaise face à la Rochelle vendredi soir (18-15), son homologue de Clermont Camille Lopez, auteur de deux essais, aura été l’un grands hommes de l’affiche du jour. Il a d’abord surgi en bout de ligne (27e) sur un superbe service d’un Morgan Parra implacable au pied (17 points). Puis, à la manière d’un Sébastien Chabal de la grande époque, il a mis l’épaule pour couper l’espoir francilien (47e). Espoir du tricolore préféré à Aurélien Rougerie, Damian Penaud (20 ans) a confirmé les louanges en aplatissant le premier (18ee). Comme ses coéquipiers, le stade de France l’attend.
L'hommage à Masoe
Pour son dernier match sous les couleurs du Racing, l'immense Chris Masoe a tout vécu ou presque. Il a chargé, plaqué, pris un jaune, inscrit deux essais et... une transformation sur le dernier essai de Tameifuna, réussie ! Ces douze points n'effaceront pas la défaite. Mais ils sont à la hauteur des adieux de ce géant, 20 fois sélectionné avec les All Blacks, triple champion d'Europe et double champion de France.
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