Top 14: Labit présente ses excuses à Altrad, après son gros dérapage

Laurent Labit - AFP
Il avait allumé la première mèche, il décide finalement de jouer les pompiers. Deux jours après la polémique qu’il a provoquée en marge de la lourde défaite de son équipe contre Montpellier (54-3), Laurent Labit, l’entraineur du Racing 92, reconnait avoir eu une "réaction excessive", dans une lettre d’excuses diffusée ce midi sur le site du club.
"Je regrette sincèrement d’avoir laissé ma passion m’entraîner"
Après le match, le coach des Racingmen n’avait en effet pas mâché ses mots devant les journalistes, en visant directement le président du club héraultais, Mohed Altrad: "On est au milieu de la guerre entre la Fédé et la Ligue. D'un côté, il y a des revendications sur notre président (Jacky Lorenzetti) et la Ligue. D'un autre côté, on sait tout ce que le président de Montpellier a entrepris. Il a acheté la Fédération, le maillot en particulier, et une partie de la presse. Il a acheté 30.000 Midi-Olympique le jour où son nom était pour la première fois sur le maillot (le Groupe Altrad est le nouveau sponsor maillot du XV de France, ndlr)."
Depuis Laurent Labit a sûrement eu le temps de réfléchir à ses propos et a donc décidé de rédiger une lettre d’excuses intitulée "Un entraîneur ne devrait pas dire ça" (une référence au livre choc "Un président ne devait pas dire ça"). Dans cette lettre, l’entraîneur explique avoir fait ces déclarations sous le coup de la "déception et du désarroi" avant de souhaiter "dire à tous les amoureux du rugby que je regrette sincèrement d’avoir laissé ma passion m’entraîner au-delà de mon champ de compétence et de responsabilité."
"Je n’avais pas à pointer du doigt les conflits d’intérêts"
L’entraîneur du Racing 92 est ensuite revenu sur les attaques concernant Mohed Altrad: "Je n’avais pas à pointer du doigt aussi vertement les conflits d’intérêts qu’implique le partenariat signé entre la société du Président Altrad et la Fédération Française de Rugby. Pas plus qu’il n’était légitime pour moi de tirer des conclusions à propos de son soutien financier au journal de référence du rugby hexagonal, Midi Olympique, dont il a acheté 30 000 exemplaires."
Un contexte tendu et des insultes
Pour expliquer les raisons de telles déclarations, Laurent Labit a souligné "le contexte tendu, la fin de saison qui approche sans que notre qualification ne soit acquise, les difficultés que nous traversons depuis quelques mois, les banderoles hostiles et les insultes à l'Altrad Stadium, la défaite sans appel contre une grande équipe montpelliéraine."
En conclusion de cette lettre, le coach du Racing 92 a tenu à présenter ses excuses "à toutes les personnes que j’ai pu choquer ou blesser ainsi qu’à mon club, le Racing 92, qui n’a pas à subir les conséquences de mes écarts de langage et mon manque de self-control".
On attend désormais la réponse de Mohed Altrad et de Montpellier