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Top 14: le Stade Français se saborde face à l’UBB

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Après une première période terne, mais solide (12-13 à la pause), le Stade Français a explosé face à l’Union Bordeaux-Bègles, portée par ses internationaux (victoire 46-19). Après 14 journées, les Parisiens sont avant-derniers du Top 14.

"On donne trois essais, on se met des bâtons dans les roues, on n’est pas parfaits mais si en plus on leur fait des cadeaux…" Après le match, le centre parisien Samuel Ezeala a du mal à digérer les trois erreurs fatales, commises en 11 minutes, qui ont offert aux Bordelais la victoire sur un plateau (46-19).

Festival d’erreurs individuelles

A la 53e d’abord, un grand coup de pied de Louis Bielle Biarey sème la panique dans la défense du Stade Français. Malgré ses 20 mètres d’avance au départ, Louis Carbonel est lobé par le rebond, et le ballon retombe dans les bras de l’ailier international qui marque son premier essai de la rencontre.

Trois minutes plus tard, le même Louis Carbonel laisse échapper un ballon d’attaque, permettant à Romain Buros de creuser l’écart (27-12). L’essai de Jeremy Ward relance le suspens, mais peu après l’heure de jeu, l’ailier anglais du Stade Français Joe Marchant manque complètement une passe, qui finit dans les bras de Pablo Uberti. Lequel ne se fait pas prier pour inscrire son deuxième essai de la saison, et tuer définitivement le match (34-19).

"C’est un sacré coup sur la tête, reconnaît l’entraîneur parisien Laurent Labit. On ne voyait pas du tout ce résultat-là. Ce championnat est impitoyable, le score est sévère et lourd, mais on a encore trop donné à l’adversaire, sur des points faciles à marquer et de la discipline."

Une fin de match à sens unique

En fin de rencontre, les Bordelais imposent leur rythme, et marquent deux nouveaux essais. Ugo Boniface passe la ligne en puissance, puis Louis Bielle Biarey, s’offre un doublé après un splendide cadrage débordement sur le jeune Charles Laloi. Score final 46-19, cinq points dans la poche de l’Union Bordeaux-Bègles qui signe une septième victoire consécutive et reprend la tête du TOP 14.

Les hommes de Laurent Labit, eux n’avancent pas, et le constat de l’entraîneur est sans appel: "On joue comme une petite équipe, on est arbitrés comme une petite équipe et on se comporte comme une petite équipe. Il faut qu’on se pose les bonnes questions, on a un sentiment de honte qui prédomine par rapport à l’histoire du club, les partenaires, l’actionnaire, les supporters. On doit en avoir conscience pour se regarder dans la glace et se demander si on mérite d’être dans ce club-là."

Les Parisiens barragistes

Il faut dire qu’au classement, les conséquences sont grandes pour les Parisiens, dépassés par Lyon et Perpignan, et désormais 13e et barragiste. A présent, toute l’attention de Samuel Ezeala et ses coéquipiers est focalisée sur le maintien: "On est dans une situation d’urgence, on est tout en bas, reconnaît le centre parisien. Si dans trois ou quatre matchs ça va mieux on se le dira mais là on va rester modestes, on ne joue pas autre chose. C’est décevant mais c’est la réalité."

Après deux matchs de Champions Cup face au champion d’Angleterre, Northampton, et chez les Bulls, en Afrique du Sud, le Stade Français ira à Vannes, à la fin du mois de janvier, dans un affrontement qui vaudra très cher dans la course au maintien en TOP 14.

AC