Top 14 : Perpignan, un monument s’effondre

Battu à Clermont (25-22) ce samedi, Perpignan accompagnera Biarritz en Pro D2 la saison prochaine, après 103 années de présence dans l’élite. Le tout au profit du promu, Oyonnax, défait d’une courte tête à Brive (19-17).

Des larmes de joie et de profond soulagement d’un côté. De l’autre, des larmes d’infinie tristesse, de frustration et de rage. 130 kilomètres environ séparent Clermont-Ferrand de Brive-la-Gaillarde… mais l’espace de 80 minutes, les deux villes ont littéralement fusionné ce samedi, devenant le point chaud de la 26e et ultime journée de Top 14. Un point névralgique qui aura accouché d’un happy-end pour les premiers… et d’une tragédie pour les seconds. A quelques minutes d’intervalle, Oyonnax a sauvé sa peau en Top 14 tandis que Perpignan, lui, prenait place à côté de Biarritz sur le banc des relégués en Pro D2.

Le président de l’USAP, François Rivière, avait demandé à ses joueurs de se comporter comme des « lions » face à Clermont. Si les Usapistes n’ont rien lâché devant les Jaunards, ils ne les ont pas pour autant fait tomber dans leur antre de Marcel-Michelin (25-22). Et comme Oyonnax était bien inspiré d’arracher le bonus défensif à Brive (19-17), c’est finalement au point-average particulier – les deux équipes étant à égalité de points (51) - que le sort des Catalans s’est joué. Et vite décidé. Battus en début de saison à Oyonnax (22-9), les Perpignanais avaient pris leur revanche sur le promu au retour début avril (22-12). Insuffisamment puisque pour un différentiel de trois points, c’est Oyonnax qui sauve sa tête en Top 14. Pas Perpignan, relégué et condamné pour… une pénalité. Ou un drop.

Rivière : « Incroyable qu

Cent trois ans de présence parmi l’élite et sept titres de champion de France ont ainsi réduits en poussière pour un coup de botte. Réalité amère pour des Catalans KO debout. Joues rouges pour certains, visage entre les mains pour d’autres. « Je ferai en sorte que l’USAP ait le plus gros budget de Pro D 2 la saison prochaine, s’est empressé de promettre François Rivière. L’USAP ne doit pas rester longtemps en Pro D2 et on doit avoir dès maintenant l’objectif de retrouver l’élite le plus vite possible. Il faut que l’on soit conscient de ce qui n’a pas marché cette année. Manifestement, quand on voit notre équipe sur le papier, c’est incroyable qu’on en soit là. N’empêche que les faits sont là. » Et ils sont éloquents : après Biarritz, le Top 14 voit une autre de ses places fortes tomber au combat. Avec les départs attendus de certains internationaux, comme Camille Lopez ou Sofiane Guitoune, c’est bel et bien une page de ce club qui va se tourner.

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A.D