Top 14: Scènes de liesse à Montpellier, champion de France pour la première fois

Le premier titre de Montpellier en Top 14, grâce à sa victoire ce vendredi en finale face à Castres ce vendredi (29-10), a été synonyme de scènes de liesse dans la capitale héraultaise, notamment Place de la Comédie.

"On est les champions", "Ici, ici, c'est Montpellier": des milliers de supporters ont déferlé et hurlé leur joie dans Montpellier, aussitôt après la fin de la finale du Top 14 de rugby et le premier titre de son histoire pour le club héraultais grâce à une victoire contre Castres (29-10).

La fête au MHR

De leur côté, après leur victoire au Stade de France, les Montpelliérains se sont retrouvés au Bal Rock, un bar du 2e arrondissement parisien. La soirée était au préalable prévue sur une péniche, mais a été relocalisée. 700 personnes environ étaient présentes, entre les joueurs, leurs familles, leurs amis, des partenaires et quelques supporters. Des joueurs qui sont arrivés en bus, à 2 heures du matin en portant en triomphe le bouclier de Brennus. "Franchement c’est trop beau, on l’a mérité, ça c’est notre place. On va rester là jusqu’au bout, avant de rentrer à Montpellier pour fêter le Brennus avec les supporter", savourait Paolo Garbis.

La nuit a été agitée puisque les héros du soir n’avaient pas prévu d’aller se coucher. "On boit un petit coup et on va rentrer à l’hôtel, rigolait Anthony Bouthier. Je ne sais pas ce qui est prévu mais on ne prévoit pas de dormir, on vit au jour le jour maintenant. On ne réalise pas tellement encore, on est en soirée avec un bout de bois, on l’a pris. C’est un rêve de gosse, on n’a pas les mots."

Le retour à Montpellier est programmé pour ce samedi afin ue les joueurs puissent célébrer le titre avec leurs supporters. Ils étaient eux quelques milliers à s'être rassemblés place de la Comédie, où un écran avait été installé pour retransmettre la finale. Et c'est une marée de drapeaux bleus et blancs du club, des fumigènes et quelques pétards qui ont accompagné la remise du bouclier de Brennus, sur l'écran, loin du Stade de France, dans une ambiance bon enfant, assez loin de l'embrasement qu'avait connu la ville il y a dix ans, pour un autre premier titre sportif majeur, en football.

"Ça fait du bien, on le sentait bien cette année, c'était mérité", explique Gallou, 42 ans, supportrice du MHR depuis 17 ans. "J'étais en 2011 au Stade de France, ça nous était passé sous le nez (NDLR: victoire de Toulouse 15-10), et là, de voir leur réaction, onze ans après, c'est juste parfait".

"On attend ça depuis si longtemps"

"Heureusement qu'on a gagné", souffle son fils Jonah, 8 ans et demi, vêtu du maillot du club, lui-même adepte de rugby. "Ils n'ont rien lâché, pas une seule seconde. La différence cette année, c'est l'envie, et ça se voit", enchaîne sa maman, en multipliant les photos. Et la supportrice d'avouer qu'elle ne s'attendait pas à un tel scénario: "Ce n'est pas l'équipe de Castres que l'on connaît. Ils sont passés complètement à côté".

"On attend ça depuis si longtemps... On n'a pas de mots", lâche de son côté Eric, 54 ans, chauffeur-livreur, supporter du MHR depuis une quinzaine d'années. "C'est la même joie que le titre de Montpellier en foot il y a dix ans. En 2018, on avait fait une superbe saison et on s'était écroulés en finale", rappelle-t-il, en évoquant cette deuxième finale perdue par le MHR. Un souvenir désormais effacé par cette victoire contre Castres.

"C'est historique. J'espère que c'est le début d'une grande histoire. C'est un gros travail de plusieurs années qui est récompensé cette année. Bravo à tous les joueurs. Mohed Altrad (le président du club, NDLR) est allé chercher Philippe Saint-André (le manager, NDLR) au bon moment", analyse Jean-Baptiste, 44 ans. Son fils Lénaïc, 8 ans et juché sur les épaules, est lui aussi "très content": "J'aime bien aller au match avec lui", ajoute le papa. "c'est un spectacle où on peut se rendre tranquillement en famille".

GL avec PT