Top 14 : Toulon s’offre une deuxième chance

La joie des Toulonnais - -
Le combat a bien eu lieu. Comme prévu. Et surtout comme annoncé, après la passe d’armes que Jacky Lorenzetti et Mourad Boudjellal se sont livrés toute la semaine. Depuis plusieurs jours, les présidents du Racing et de Toulon ont multiplié les sorties fracassantes et les piques à l’attention de leur adversaire, comme si la demi-finale de Top 14 entre leurs deux équipes avait besoin d’être encore un peu plus pimentée. Une phase de chauffe qui promettait un match âpre et une bataille de tous les instants. Et personne n’a été déçu ! Surtout pas les Toulonnais, qui l’ont emporté (16-6).
Pour les grandes envolées, les balles à l’aile et les percées de 80m, en revanche, il faudra repasser. D’abord parce qu’une demi-finale ne se joue pas comme une rencontre de phase régulière. Mais aussi parce qu’entre les deux formations, l’écart était plus mince que le classement de la fin de saison ne le laissait paraître (Toulon 1er, le Racing 5e). Mais si logique il y a dans le sport, elle a été respectée avec ce succès varois, mérité au vu de la rencontre.
Wilkinson répond toujours présent
Grâce à un essai précoce de Matt Giteau suite à un coup de pied de Bryan Habana (7-0, 12e), le RCT a rapidement pris les commandes. Pour ne plus jamais les lâcher, malgré une indiscipline qui a valu à Mathieu Bastareaud un carton jaune (17e). Car comme toujours dans les grands rendez-vous, Jonny Wilkinson s’est montré à la hauteur. Dans son duel à distance avec Jonathan Sexton, l’ouvreur toulonnais n’a pas flanché, notamment lorsque son équipe a eu besoin de prendre un peu d’avance pour respirer. A l’image de ce drop du pied droit qui a mis fin au suspense (16-6, 70e).
Le Racing, qui devra donc patienter pour rejouer une finale (la dernière remonte à 1990), n’a pas à rougir de sa défaite. Mais le cœur et la vaillance n’ont pas suffi. Pour les hommes de Bernard Laporte, cette fin de saison sera la même que celle de l’année dernière avec une finale de H Cup (samedi prochain contre les Saracens) et une de Top 14. « J’ai envie de rapporter ce Bouclier à Toulon. Je sais l’importance qu’il a, j’ai été élevé avec, j’ai grandi avec le bouclier de Brennus. On a quinze jours à tenir pour changer l’histoire du rugby. Au moins changer l’histoire du club », confiait Mourad Boudjellal, le président du RCT, à l’issue de la rencontre. Battu par Castres l’an passé en finale du championnat (19-14), le RCT aura à cœur de prendre sa revanche le 31 mai au Stade de France. D’autant plus si c’est encore le CO, qui affronte Montpellier ce samedi (16h30) dans l’autre demie, qui se trouve sur sa route.
A lire aussi :
>> Revivez le match
>> Boudjellal, comme un air de Tapie
>> Boudjellal répond à Lorenzetti