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Top 14 : Une « der » qui ne manque pas de piquant

Thierry Dusautoir

Thierry Dusautoir - -

Derniers accessits pour les barrages du Top 14, tickets européens et suspense (encore) pour la descente : la 26e et dernière journée de la saison régulière du championnat ne manque pas d’enjeux. RMC Sport vous présente tous les points chauds.

Toulouse pas encore dans le club des 6...

Et si Toulouse ne disputait pas les phases finales du Top 14 ? Une éventualité difficile à envisager et pourtant, le club Rouge et Noir, fort pourtant de ses 20 demi-finales consécutives de championnat depuis… 1994 ( !) pourrait bien ne pas être invité à la fête. Toulouse a néanmoins son avenir entre les mains. Un succès lui garantirait un ticket pour les barrages du Top 14. Mieux, un succès bonifié contre Grenoble, conjugué aux défaites de Castres, à Bayonne et du Racing, à Montpellier, lui permettrait même de disputer un barrage à domicile. Mission impossible ? Pas pour les pensionnaires d’Ernest Wallon, requinqués après leur stage de préparation à Canet-en-Roussillon et avec le retour massif de joueurs majeurs (Nyanga, Picamoles, Steekamp, McAlister), dont leur capitaine, Thierry Dusautoir, enfin remis de sa rupture du tendon d’un biceps. « C’est un mal pour un bien. J’espère que maintenant que 95 % de l’effectif est disponible, le rendement sera plus important », lâche le troisième ligne.

... comme le Stade Français...

L’entraîneur parisien, Gonzalo Quesada, ne le cache pas : « Ce serait une déception. On trouvera toutes les excuses pour expliquer plein de choses mais nous, on s’est donnés l’objectif de rentrer dans les six. On y a passé pas mal de temps dans la saison… » Le Stade Français a même été leader du Top 14. Mais voilà, après un match nul contre Toulouse (27-27) et une cruelle défaite contre le Racing-Métro (22-32), les Parisiens ont quitté la bande des 6. Pour y revenir et accrocher une place de barragiste, pas le choix : il faudra l’emporter devant Toulon, à Nice. Pas simple face à un RCT soucieux de verrouiller sa première place. Un point de bonus ou un match nul n’enterrerait pas les Parisiens. Mais les partenaires de Jules Plisson n’auraient alors plus leur destin entre les mains.

... qui garde un œil sur la 7e place, tout comme l'UBB

Une défaite ne condamnerait pas, non plus, pour autant la saison des Stadistes. Car la 7e place, la leur avant cette 26e journée, leur assurerait un ticket pour les barrages de la prochaine Coupe d’Europe, l’European Rugby Champions Cup. Les Parisiens retrouveraient les 17 et 24 mai prochain les 7es du championnat anglais, (actuellement les Wasps), dans un choc aller-retour qui promet déjà. Mais gare à l’UBB ! Une défaite sans bonus du SF, associée à un succès bonifié sur Biarritz permettrait à l’Union Bordeaux Bègles d’arracher cet ultime accessit européen au nez et à la barbe des Parisiens. Le tout grâce à un meilleur point average particulier. « Je préfère être dans notre situation actuelle, à savoir jouer le match de la dernière chance à domicile que face à l’actuel champion d’Europe à Nice », assure l’entraîneur Rafael Ibañez.

Qui dans la charrette avec Biarritz ?

Qui va donc accompagner le Biarritz Olympique en Pro D2 la saison prochaine ? Perpignan, qui n’a jamais connu la descente dans toute son histoire ? Ou l’Aviron Bayonnais, qui s’est déjà sauvé trois fois ces cinq dernières saisons ? Pour le moment, ce sont les Basques qui ont leur destin en main. Un succès contre Castres, devant un stade Jean Dauger plein à craquer, leur assurerait une saison supplémentaire dans l’élite. « On a eu ce supplément d’âme contre le Stade Français et Grenoble et je pense que les garçons l’auront pour aller chercher cette victoire. On n’est pas mieux qu’avant le match contre Grenoble, estime le guide bayonnais Christian Lanta. On a notre destin en main mais on sait que la moindre défaillance nous éliminera. »

Bayonne a l’avantage de recevoir Biarritz alors que Perpignan se rendra à Clermont, sans certitude, outre celle de se comporter comme des « lions », comme l’a martelé en conférence de presse le président François Rivière. « Il est clair que pour les 100 ans d’Aimé Giral j’aurais préféré quand même qu’on soit dans un contexte objectivement un petit peu plus serein. Seule la victoire est jolie et c’est la victoire qu’il faudra aller chercher » insiste le dirigeant catalan.

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A.D avec O.S et J.L et L.D et V.D