Toulon et Clermont dos à dos

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Toulon et Clermont ont été fidèles à leur réputation. Celle de livrer des rencontres serrées à chacune de leur confrontation. Il y avait d’abord la demi-finale de l’année dernière, enlevée par Toulon (15-12). Puis le match aller arraché par Clermont (24-21) en novembre dernier. Cette fois, il n’y a eu aucun vainqueur dans le choc de la 24e journée (26-26), disputé dans un Vélodrome de Marseille plein, et donc aucune équipe directement qualifiée pour les demi-finales. « Sur le premier essai clermontois, il y a touche pour nous, c'est flagrant, pestait le manageur varois. Je l'ai dit aux arbitres : s'ils nous font ça en finale, on monte en tribunes et on arrache un siège. Avec l'essai refusé à Giteau sans aucune raison, ça fait 14 points de différentiel, quand même... »
Située à seulement deux rencontres du terme de la phase régulière du championnat, cette opposition s’est également apparentée à une partie de poker menteur. D’un côté le Toulon de Bernard Laporte, qui choisit d’aligner sa meilleure équipe possible. De l’autre, le Clermont de Vern Cotter, qui effectue quatorze changements par rapport à la formation victorieuse contre Montpellier en quart de finale de la H Cup la semaine dernière (36-14). « C'était un bon bras de fer. Il faisait chaud. Les deux équipes se sont accrochées. Je pense que Toulon était fatigué, ils ont sûrement manqué de fraîcheur physique à cause de leur quart de finales de H Cup », notait Vern Cotter à l’issue de la rencontre.
Wilkinson trop court
Dans un match particulièrement engagé, et notamment marqué par la sortie sur blessure à l’épaule de Maxime Mermoz, ou encore le K.O. de Clément Ric, ce sont les Auvergnats qui s’illustrent les premiers par un essai de Noa Seru Nakaitaci dès la 6e minute. Puis c’est Maxime Mermoz, de retour dans le XV de Toulon, qui remet les siens dans le bon sens trois minutes plus tard (10-7, 9e). Mais quand Clermont décide de se passer des services de Nalaga ou de Fofana, respectivement auteurs de 13 et 9 essais cette saison, c’est Noa Seru Nakaitaci qui s’illustre avec un doublé (36e) et permet aux siens de rentrer aux vestiaires avec un léger avantage (20-13).
Nullement impressionné par le contexte, Vern Cotter avait d’ailleurs décidé de confier les clés du jeu à Mike Delany. Tout juste arrivé de Nouvelle-Zélande et à peine remis du décalage horaire, l’ouvreur palliait le forfait de David Skrela et inaugurait cette première titularisation avec 16 points. Mais il ne pourra pas rattraper Alexis Palisson, auteur d’une interception en tout début de deuxième période pour l’essai de l’égalisation (20-20). Le reste, c’est un chassé-croisé avec deux nouvelles pénalités de Matt Gitau (53e et 75e), auxquelles répondent celles de Delany (63e) et Floch (72e). Et pour ajouter à l’intensité dramatique de la rencontre, c’est Sir Jonny Wilkinson qui se voit offrir la pénalité de la gagne à une cinquantaine de mètres de barres. Trop courte pour l’ouvreur anglais.
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