Toulon, la petite bête qui monte

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Personne ne les attendait à ce niveau, excepté Philippe Saint-André. Le directeur sportif du Rugby Club Toulonnais n’a jamais douté du potentiel de son groupe. Avec neuf victoires d’affilée en championnat, et une qualification en finale du challenge européen, les Varois se présenteront sur la pelouse du stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne, plein d’appétit.
« Toulon a de la fraîcheur et je dirais l'envie de prouver, d'exister, souligne Bernard Laporte, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France. Ça me rappelle Marseille au football. Ils renaissent de leurs cendres, ils sont en haut. On sent de la force dans ce groupe. » Comme un signe du destin, le dernier titre de champion des footballeurs phocéens remontait à 1992, l’année même où les rugbymen de Toulon étaient sacrés pour la dernière fois.
Saint-André : « Ce groupe est en confiance »
De quoi réveiller les attentes dans une ville de rugby nostalgique des succès des années 80. Les places pour la demi-finale à Saint-Etienne se sont vendues en quelques heures seulement. « Il y a vraiment un public qui est à fond derrière cette équipe, qui la pousse, confie Philippe Saint-André, l’entraîneur toulonnais. Je crois que ça montre que le groupe vit bien, et est en confiance. »
Attention à ne pas se laisser griser aux portes de la finale, comme c’est arrivé huit fois dans l’histoire du club. Leurs adversaires disputent ce week-end leur quatrième phase finale d’affilée. Ils sont aussi les derniers à avoir battu les Toulonnais en championnat, dans un match cauchemardesque pour les Rouge et Noir varois (39-3). Philippe Saint-André pourra compter sur des joueurs avec une grosse expérience internationale, tels Jonny Wilkinson, Pierre Mignoni ou Joe Van Niekerk, pour tenter de prendre sa revanche.