Toulon – Stade Français : ça chauffe !

Mourad Boudjellal et Bernard Laporte - -
Bernard Laporte : « C’est quoi ces déclarations bidons ? »
« Je crois que Richard a eu des déclarations déplacées. Il ne faut pas qu’il oublie qu’il est un salarié comme moi. Quand tu veux ouvrir ta gueule, tu mets des ronds comme a fait Mourad, tu rachètes un club et là tu peux ouvrir ta gueule, tu peux faire ce que tu veux. Ils ont un budget plus important que le nôtre. Son patron (Thomas Savare) est multimilliardaire… Donc il n’a pas à parler de ça Richard, il doit rester à sa place. Mais c’est un jeune ! Il débute dans le métier. Mais encore une fois, je crois que pour moi ce sont des erreurs. Tu n’as pas à parler. Si on veut que le rugby avance, on peut dire :’’ils ont fait un bon match ou ils n’ont pas fait un bon match’’. Mais il faut faire attention à ce que tu dis. Tu ne peux pas attaquer des personnes. Je crois qu’il a traité les joueurs de stars. Mais qu’est-ce qu’on doit dire de Papé, Attoub, Contepomi, Sackey, … ?
Qu’est-ce que je vais dire moi ? Que ce sont des stars ? Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de ça ! C’est comme si moi je disais : ‘’Savare est multimilliardaire, c’est un con !’’. Qu’est-ce que cela veut dire, on va où ? C’est quoi ces déclarations bidons ? J’ai vu Mourad remonté dès ce matin, en me disant : ‘’Il se prend pour qui Pool-Jones ?’’. Je ne me vois pas, moi, attaquer le président du Stade Français ou le président du Racing. Nous, on est des salariés, et j’espère que si je le faisais, Mourad me reprendrait en me disant : ‘’Oh, tu t’occupes d’entraîner ton équipe et pas du reste !’’. Et il aurait raison ! »
Mourad Boudjellal : « Pool-Jones a déraillé »
« J’ai lu ce matin les propos de Richard Pool-Jones dans la presse à propos des stars et des principes du RCT. C’est amusant. Il est bien dans le moule du rugby. Il est juste dans un club dont le président fait partie des 50 premières fortunes françaises, qui a un avion privé, qui a dû injecter une vingtaine de millions d’euros en deux ans, et qui parle de club riche et de stars au RCT. La différence entre Toulon et Paris, c’est que moi j’ai mis un peu d’argent pour créer une économie. J’espère que le Stade Français fera la même chose avec son stade qui coûte, je crois, 200 millions d’euros à la ville de Paris. Je leur souhaite beaucoup de choses mais je crois qu’il faut avoir un peu de pudeur.
Quand on a les conditions du Stade Français, quand on récupère l’héritage de Max Guazzini en sachant tout ce qu’il a apporté à ce club, et qu’en plus on a les moyens du Stade Français, il faut éviter de parler du carnet de chèque des autres. J’ai trouvé que ça manquait de pudeur de la part de Richard Pool-Jones qui est un mec que j’aime beaucoup, qui a beaucoup d’humour. Mais là, il a déraillé ! On n’a pas de leçon à recevoir du Stade Français. Le seul point commun est qu’on a investi tous les deux, moi l’argent de mes enfants, lui l’argent de ses parents. C’est la seule chose qui nous différencie. »
Richard Pool-Jones : « Il faut dire les vérités »
« Mourad et Bernard sont bons, on ne peut pas leur enlever ça. Si cela les a piqués, tant mieux. Cela veut dire que le Stade Français a gardé encore un peu de son aura et confirme son retour. S’ils nous prennent au sérieux au point de nous reprendre, c’est bon signe ! Ce que j’ai dit, ce sont des faits. Qui peut les discuter ? Ce n’est pas pour autant qu’on n’aime pas Toulon. Je suis plus amoureux de l’ancienne équipe de Toulon que celle de maintenant. Je suis peut-être ringard mais j’assume. Quand Bernard parle de Thomas Savare comme d’un patron, ce n’est pas le cas. C’est mon président et là est la différence. Bernard a un patron qui s’appelle Mourad Boudjellal, deux garçons que j’aime beaucoup par ailleurs, mais Thomas Savare est mon président, et c’est une autre relation. Mourad, Bernard et moi, je ne pense pas qu’on s’énerve, mais plutôt qu’on s’amuse, non ? Mais c’est un peu gros ce qu’ils disent chaque fois quand ils clament : ‘’On est le 5e budget, etc…’’. C’est n’importe quoi ! Ils confondent le chiffre d’affaires avec les revenus et la masse salariale. Ils parlent de chiffres comme ça les arrange. A un moment donné, il faut dire les vérités. »