
Toulon-Toulouse : le yin et le yang sur la Rade

Choc en vue entre Toulonnais et Toulousains samedi à Mayol - -
Toulouse se déplace à Toulon ce samedi, remake alléchant de la dernière finale du Top 14. Duel de haut de tableau entre deux clubs, le leader et le troisième, qui nouent un antagonisme de plus en plus fort, en dépit des civilités lâchées çà et là par les responsables des deux forteresses. Mourad Boudjellal : « J’aurais plaisir à boire une bonne bouteille de vin avec Guy Novès, si on gagne se sera un Angélus 2000 si on perd ce sera une Villageoise 2013… » Novès : « C’est un club qui se construit, qui est en train d’avancer donc pour moi il n’y a que de l’admiration. » Le yin et le yang, le chaud et le froid.
En fait, depuis la passe d'armes fin 2012 entre René Bouscatel et Boudjellal ferraillant sur le budget du champion de France, depuis la « mèche Servat » allumée par Bernard Laporte qui laissait entendre sur RMC que les relations du talonneur-entraineur et de son staff n’étaient plus au beau fixe, les Toulousains sont sur les dents. « En étant premiers comme ils le sont, ils peuvent se permettre de donner des leçons autres, lâche le manager toulousain. Moi, je ne me suis jamais permis de le faire malgré nos nombreux titres. » Volcan sous la Garonne. Mais par expérience, et contrairement peut-être aux Toulonnais, ils ne les montrent pas et gardent leur inimitié secrète.
Laporte : « Toulouse est un TGV »
En 2013, les résultats du RCT font le yo-yo. Défaits à Castres, les hommes de Bernard Laporte avaient corrigé Montpellier, après avoir bu la tasse à l’UBB… relégable. A n’y rien comprendre pour un leader qui marchait sur tout le monde avant Noël. Le débarquement des Toulousains inspire un mélange d’admiration et de motivation à l’ancien sélectionneur du XV de France. « Toulouse, c’est un TGV, ça ne deviendra jamais un TER, mais on n’a pas peur, parlons plutôt de motivation. »
Le RCT a été placé sous les feux des projecteurs ces dernières heures après le raid massif de l’AFLD qui a multiplié les contrôles antidopage. Agitation. Signature du joker médical Rocky Elsom. Médiatisation. Pendant ce temps, les Stadistes comptent leurs bataillons. Novès va laisser au repos Maestri, Picamoles, Dusautoir ou Nyanga et Huget. Au talonnage, Tolofua (infection) et McAlister (gêne musculaire) sont forfait. « Le cri du public est effrayant », lance Novès. « Excitant et tendu », renchérit Lionel Beauxis.