Toulouse arrête le Racing

Vincent Clerc - -
La mine dépitée de Gonzalo Quesada, prêt à tourner les talons, contrastant, quelques mètres plus loin avec la joie des joueurs toulousains, large sourire barrant leur visage pour certains, protège-dents dehors pour d’autres. La sirène a sonné depuis de longues secondes déjà mais c’est un Stade de France encore sous le coup du comeback victorieux de Toulouse qui salue la victoire des Rouge et Noir, ce samedi, sur le Racing-Métro (27-26). Un succès acquis dans le money-time, dans une ambiance digne des phases finales. De quoi expliquer le bonheur éclatant des Toulousains à l’issue de la partie. Le tout face à une équipe invaincue en 2013 et auteur de neuf succès consécutifs avant cette 23e journée…
Sauf qu’il n’y aura pas eu de passe de dix pour le Racing-Métro. Le club de Jacky Lorenzetti a fini par tomber, au terme d’une rencontre engagée, plaisante et rythmée et au cours de laquelle on a longtemps vu les Marine et Blanc s’imposer face au double champion sortant. Bien réglée, la botte de Wisniewski, prompte à sanctionner le moindre écart adverse, donnait un avantage mérité à la pause aux Racingmen (17-6) qui faisaient parler leur puissance, crainte toute la semaine par le camp toulousain et leur capacité à prendre les points gentiment offerts par leurs rivaux.
Doublé décisif de Clerc
Mais en seconde période, le chassé-croisé peut véritablement commencer. Beaucoup plus déterminé, Toulouse ajoute un surcroit d’agressivité à sa copie, de combat, vite récompensés par des pénalités judicieusement transformées en points par Beauxis. Puis Clerc, bien décalé par Picamoles sur un 2-1, ne se fait pas prier pour filer à l’essai (58e). 17-17, la bande à Guy Novès est alors toute à son affaire. Du moins le pense-t-on. Car le Racing se réveille alors et brise la montée en régime des Rouge et Noir. Wisniewski d’abord (63e, 67e) puis Machenaud (74e) offrent six points d’avance aux leurs. A six minutes de la fin. Suffisant… Non. Car Toulouse s’arrache.
Sur une pénaltouche, le champion bombe le torse, profite d’une ouverture côté droit imposée par Poitrenaud pour remettre les clés de son destin à Clerc, qui aplatit (79e) avant que Beauxis ne lui offre les quatre points de la victoire sur une transformation dans le coin. A match de gala, réaction de champion. Avant son choc en quart de finale de Challenge Européen, le week-end prochain contre Perpignan, Toulouse a conforté sa troisième place et rappelé qu’il était encore bien là. Et, en mettant au pas ce Racing-là, les Rouge et Noir n’ont pas trouvé meilleure façon de faire passer leur message…
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