RMC Sport

Toulouse, c'est show !

Poitrenaud et Jauzion

Poitrenaud et Jauzion - -

Cueilli à froid par le Racing-Métro et mené jusqu'à la fin du match, Toulouse a finalement remporté le choc qui l'opposait à son rival parisien (41-36). Le tout au terme d'une rencontre spectaculaire et haletante.

Samedi, il ne fallait pas se tromper de pays. D’horaire et de chaîne de télévision. Car le spectacle tant espéré n’a pas eu lieu très tôt dans la matinée, de l’autre côté de la planète, entre le XV de France et le Japon. Mais dans l’Hexagone, tout au Sud. Loin des Bleus fébriles et inquiétants de Marc Lièvremont, les Toulousains de Guy Novès ont fait le show. Et ont trouvé, avec des Racingmen confiants après leur excellent début de saison, des partenaires de premier choix. En même temps que des superbes victimes (41-36). « C’est vrai qu’il y a eu un grand spectacle, reconnaissait l’entraîneur des avants, Yannick Bru. Le Racing-Métro a fait honneur à son rang. Et les conditions météo étaient supers. »

Attendu pour sa première à domicile de la saison, Toulouse n’a pas déçu. Contrairement au XV de France quelques heures auparavant. Le champion de France en titre a offert à son public une copie époustouflante, servie par un scénario haletant. Et rarement décevant. Pour cela, il fallait un adversaire de premier choix et dans ce rôle-là, lui aussi, le Racing n’a pas flanché. Premier artilleur de la rencontre, Sireli Bobo n’a eu besoin que de quatre minutes pour lancer les hostilités. Lui, comme ses partenaires, ignore alors qu’il vient d’ouvrir la boite à essais. Et à ce petit jeu, malheureusement, ce ne seront pas eux les gagnants !

Car même bousculé, Toulouse finit par mettre la main sur le ballon ovale. L’occasion alors d’opposer à la puissance parisienne les arguments maison : mobilité, percussion et recherche d’espaces. Une mission dont s’acquittent parfaitement les trois-quarts Rouge et Noir, bien aidés par le jeu au pied et la vista de Luke McAlister. Au diapason de leur ouvreur néo-zélandais, de plus en plus énorme sous le maillot toulousain, Nyanga (13e), Jauzion (22e) et Poitrenaud à la sirène font basculer le match (25-16). Une première fois.

La deuxième, la bonne, n’arrivera pas avant le money-time. Le temps, pour Ernest-Wallon, de douter à nouveau, par Vakatawa (46e) puis Cronje (68e). De prendre, côté parisien, un carton jaune (Ben Arous, 71e) mal venu en fin de match. Et enfin de subir, impuissant, une magnifique séquence relayée par Poitrenaud et bonifiée par Jauzion (75e). Cette fois, le Racing, promis au bonus défensif, est KO. Pas le cas de Toulouse, à une longueur seulement de sa victime du jour et qui confirme le succès obtenu une semaine plus tôt à Lyon (9-19). Le tout grâce à un admirable sang-froid. Et sans ses internationaux… « Ce match méritait un Stadium plein, lâchait, beau joueur, le manager parisien Pierre Berbizier. Dommage que l’on se retrouve en concurrence avec l’équipe de France. » Qu’il se rassure. Samedi, entre les deux matches, il n’y avait vraiment pas photo.