Toulouse-Clermont : McAlister, bien dans ses bottes

Toulouse reçoit ce samedi Clermont, au Stadium, pour le match au sommet de la 12e journée de Top 14 (15h). Dans ce duel pour la 2e place au classement, les Rouge et Noir pourront compter sur leur demi d’ouverture néo-zélandais, Luke McAlister, étincelant depuis le début de la saison.

« Quand je me retourne sur ma carrière, je me dis que c’est peut-être la meilleure saison que j’ai jamais faite ». De la part d’un homme qui a remporté trois Tri-Nations avec les Blacks, ces mots en disent long : à Toulouse, Luke McAlister est heureux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela se voit sur le terrain. Cinquième meilleur réalisateur du Top 14 (123 points en 9 matches), l’ancien All Black régale, aussi bien avec son jeu au pied que par sa vista et ses fulgurances offensives.

Arrivé il y a un an chez les Rouge et Noir, avec déjà un titre de champion de France à la clé, le demi d’ouverture a réussi une intégration éclair, pour le plus grand bonheur de son staff. « Il s’est fondu dans la masse et a vite intégré notre jeu, notre système. Il lui apporte toutes ses qualités d’instinct, de vision du jeu et de rapidité. En plus, les joueurs se sentent bien à ses côtés », raconte Jean-Baptiste Elissalde, l’entraîneur des lignes arrière. « C’est un des meilleurs à son poste sur le sol français. On le pensait, maintenant on en est certain. On ne savait pas trop comment il était en tant qu’homme, et c’est un mec exceptionnel. On est gâtés deux fois », renchérit Guy Novès, le manager.

McAlister : « J’espère rester ici »

Quand on lui demande quelle est sa vision du Stade Toulousain, McAlister n’hésite pas une seconde, et répond en un mot. Un seul petit mot qui résume parfaitement l’environnement dans lequel il évolue : « Une famille ». Bon pied, belle gueule, bon œil, le Kiwi a été adopté par les joueurs, le staff et le public. Désormais, il est ici chez lui. Sa petite fille Astyn, 8 ans – et qui parle déjà mieux français que lui - l’a même rejoint en début de saison. Le tableau est complet. « Je suis très heureux. J’aime la vie française et j’espère rester ici. Je rentrerai en Nouvelle-Zélande quand je serai un peu plus vieux », confie-t-il.

A 29 ans, le chouchou de ces dames s’est donc réincarné en parfait gars du Sud-Ouest. « J’aime sortir en courant du tunnel pour voir tout le stade en rouge et noir. C’est incroyable, ça me donne des frissons rien que d’y penser. J’adore les entendre crier : « Tou-lou-sains ! » Pour un rugbyman, d’avoir ce soutien, de savoir qu’ils sont là pour toi, c’est extra ». Un vrai "Toulousaing". Enfin presque… « Le cassoulet est un peu lourd pour moi », confie-t-il. Un blasphème qui sera largement pardonné si McAlister venait à offrir aux siens la victoire face à Clermont, samedi, au Stadium, avec la deuxième place du Top 14 en prime.

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Skrela : « Il leur apporte beaucoup »|||

Même s’il n’a jamais joué à ses côtés, David Skrela, son homologue clermontois, qui connaît bien la maison toulousaine pour y avoir évolué entre 2008 et 2011, sait que McAlister représente un des grands atouts offensifs des Rouge et Noir : « C’est un super joueur, qui leur débloque beaucoup de situations. Non seulement il est très fort individuellement, mais en plus, il fait bien jouer ses partenaires. C’est un joueur de niveau international, il leur apporte beaucoup. Il est capable de faire des différences tout seul et de toujours faire avancer son équipe. C’est bien sûr un des joueurs à surveiller ».

Alexis Toledano avec Wilfried Templier