Une reprise qui fait mal

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Alain Elias n’a pas perdu les bonnes habitudes. Comme chaque année, le manageur du Stade Français pointe les joueurs qui ont répondu favorablement à l’invitation du club pour fêter le passage du nouvel an. Sans être une obligation, cette tradition se perpétue depuis des années du côté de Jean-Bouin. Car comme les autres clubs du Top 14, la formation de la capitale a repris hier le chemin de l’entraînement. Et les joueurs n’auront guère l’occasion de fêter 2009 avec excès. La faute à une rencontre prévue contre Dax dès le 3 janvier. Pas de quoi inquiéter les principaux protagonistes. « Ça fait tout juste une semaine qu’on a quitté Paris pour retrouver nos proches, tempère Guillaume Boussès. On n’a pas le sentiment d’avoir perdu grand-chose au niveau physique ou au niveau du métabolisme. C’est juste un petit relâchement. Concernant les proches, on n’est plus avec la famille c’est vrai, mais avec les copains… » Même si Fabrice Landreau avait demandé à ses joueurs d’en profiter pendant la trêve, le staff avait concocté un programme de reprise. « On a bien célébré les fêtes, s’amuse Geoffroy Messina. J’ai fait quelques extras, mais on a quand même géré. Et puis ce que j’ai fait n’était pas du travail. Juste un peu de squat (ndlr, musculation des jambes) et de course. »
« Dur au niveau mental »
Les préparateurs physiques avaient d’ailleurs prévu les quelques excès des joueurs. Pour preuve, c’est une séance très corsée qu’ont dû avaler les joueurs. « Je ne sais pas si tout le monde a suivi le programme, plaisante Boussès. C’est sans doute pour cela que le premier entraînement était plus musclé. » Dans un contexte difficile, les coéquipiers de Pierre Rababan ont donc sué dans le froid. Souffert même, à entendre Djibril Camara. « C’est très dur au niveau mental puisqu’on sort de la période de fêtes. C’est très dur de se remettre à courir dès le lundi avec du physique et encore du physique », souffle l’un des benjamins de l’équipe. Mais alors que Paris occupe toujours la deuxième place du Top 14 et que les blessés reviennent petit à petit dans le groupe, il faudra au moins cela pour que hommes de Max Guazzini arrivent en pleine forme au moment crucial.