Angleterre-France : Plisson victime d'un plaquage dangereux

La première mi-temps d’Angleterre-France a été marquée par le plaquage très violent de Courtney Lawes sur Jules Plisson. Un geste jugé régulier par Nigel Owens, dont l’arbitrage a fait débat lors des 40 premières minutes.

C’est très certainement l’image de cette première période entre l’Angleterre et la France, qui s’affrontaient ce samedi à l’occasion de la dernière journée du Tournoi des VI Nations (55-35). On joue la 25e minute quand Courtney Lawes vient littéralement découper Jules Plisson, qui venait alors de se libérer du ballon. Un plaquage dévastateur de l’Anglais, qui s’était déjà offert Morgan Parra en 2009 en lui infligeant une disjonction acromio-claviculaire après un geste à retardement assez similaire.

Si les images sont très impressionnantes, Nigel Owens, l'arbitre, n'accorde ni pénalité, ni carton. Aberrant ! Mais Courtney Lawes risque quand même une sanction a posteriori. Il a été cité par le staff des Bleus après le match. Le sélectionneur Philippe Saint-André ne se base pas sur le fait que le plaquage soit éventuellement à retardement, mais plutôt sur sa dangerosité, puisqu'il estime que Lawes n'a pas refermé le bras, comme l’exige le règlement. Le commissaire à la citation a donc été saisi.

Lombard : « Dommage que le match bascule sur des détails »

Auteur d’un début de match en dents de scie, avec notamment un 2/5 au pied et une perte de balle entraînant le premier essai anglais, Jules Plisson finit tout de même par se relever. Pas sûr que le blondinet parisien de 92 kg et 1m84 oublie de sitôt les deux mètres et 109kg du deuxième ligne anglais. Si ce geste très dur reste un « fait de match », Thomas Lombard estime que la première période de l’arbitre gallois a été loin d’être convaincante.

« Il y a un regret, c’est que Monsieur Walsh ait pris brutalement sa retraite car c’est lui qui aurait dû arbitrer ce match au départ, regrette le membre de la Dream Team de RMC Sport. C’est dommage que le match bascule sur des détails, voire même des interprétations de l’arbitre. Il y a un arbitrage à deux vitesses, qui ne va pas dans le sens de l’équipe de France. Je suis consterné. Deux poids, deux mesures. Quand Plisson prend un énorme tampon, il n’y a même pas de pénalité, on repart avec une mêlée. Par contre, quand tu as un petit tirage de maillot, avec un joueur qui est déséquilibré, tu prends la pénalité juste avant la mi-temps. »

RMC Sport