Bastareaud, le grand pardon

Le Parisien n'a pas évité la presse pour son retour à Marcoussis. - -
L’affaire l’aurait-elle changé ? Lui si timide, si fuyant, semble s’être ouvert à son monde. Les bras ouverts, le sourire qui ponctue chaque fin de phrase. Pour son grand retour en équipe de France depuis le sombre épisode de Wellington, le 21 juin dernier, cette « fausse-vraie agression » qui a bien failli mettre à mal les relations diplomatiques entre la France et la Nouvelle Zélande, Mathieu Bastareaud rayonne enfin.
L’homme traumatisé, traqué, au bord du suicide, s’est reconstruit et l’accueil de ses équipiers entre pardon et respect le comble d’aise. Pour le coach, Marc Lièvremont, la page est définitivement tournée. « Il n’y a plus de malaise, explique le sléectionneur. L’eau a coulé sous les ponts depuis cet été. J’ai le sentiment qu’on est passé à autre chose. Cet événement n’a d’ailleurs pas laissé de trace particulière dans le groupe. »
Même constat pour le capitaine Thierry Dusautoir. « L’ardoise est effacée. Ça a été des moments pénibles à vivre pour lui et pour l’ensemble de l’équipe. Mais il a été performant avec son club. On doit respecter ça. Il a gagné son retour en équipe de France. Ca a été compliqué pour moi car j’ai été personnellement mis en cause dans cette affaire. Mais les choses ont été éclaircies. Pour moi, il n’y a plus aucun problème. »
Ntamack : « Une poignée de mains a suffi ! »
Le soutien le plus appuyé est venu d’Emile Ntamack, le patron des lignes arrière du XV de France. « Pour moi, ce qui s’est passé à Wellington est évacué. Je ne considère que l’aspect sportif. Mathieu est en pleine bourre avec son club. Il a progressé depuis le début de la saison et c’est pour cela qu’il est parmi nous. Une poignée de mains a suffi pour dissiper tous les malentendus entre nous. » Désormais, c’est à Bastareaud de rendre cette confiance. Pourquoi face à l’Ecosse, en ouverture du Tournoi, dès dimanche.