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Chabal : « Souvent contre les Anglais, on se perd »

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L’international du Racing Metro 92, appelé après avoir manqué les trois premières levées du tournoi pour cause de blessure, fera banquette samedi contre l’Angleterre (20h45). Un match qu’il redoute.

Sébastien, on vous imagine déçu de ne pas être titulaire…
Oui, je suis déçu mais c’est dans la continuité du tournoi. Je suis déjà content d’être revenu après blessure, d’autres n’ont pas eu cette chance (Traille, Barcella, Elissalde, Michalak).

Il y a-t-il toujours ce souci de positionnement en troisième ou en deuxième ligne ?
Je pense que c’est plus le fait que j’ai été blessé en début de tournoi. Lionel (Nallet) et Julien (Bonnaire) ont fait de grosses performances, alors pourquoi changer une deuxième ligne qui fonctionne ? C’est comme ça, je n’ai pas grand-chose à dire de plus.

Ce match revêt-il une importance particulière pour vous qui avez joué en Angleterre ?
Une importance non, une saveur oui. J’ai joué avec ces joueurs pendant cinq saisons. Je connais leurs qualités et je sais que ce sera compliqué ce week-end.

Parlez-nous de ces Anglais…
On a vu par le passé qu’il ne fallait pas regarder leurs performances précédentes (défaite 34-10 en 2008 à Twickenham). Jouer les Français suffit à leur motivation. Ils parviennent à trouver les ressources pour nous embêter. Ces dernières années, ils ne nous ont pas trop réussis. Souvent contre eux on se perd.

Les Français vont-ils aborder ce match avec un esprit de revanche par rapport à l’an dernier ?
Non. On n’en n’a pas parlé. Le match a assez d’importance pour gagner le tournoi et faire le Grand Chelem.

On sent le groupe quand même à l’abri d’un nouveau trou d’air…
Oui bien sûr. Normalement on ne devrait pas connaître de naufrage, mais il faut aborder chaque match l’un après l’autre, maintenant c’est le tour de l’Angleterre. 

Aimez-vous ce terme de « crunch » ?
Personnellement, ça ne me parle pas trop. C’est plus une expression qui renvoie à l’histoire, qui fait référence à des matches compliqués. Aujourd’hui dans le rugby professionnel, on est passé à autre chose. Toutes les nations veulent gagner et être les meilleures.

Propos recueillis par Laurent Depret