France-Ecosse : ce qui a marché… ou pas

Camille Lopez - AFP
Lopez a fait le job
Pour sa sixième cape, Camille Lopez a parfaitement rempli sa mission. L’ouvreur clermontois a inscrit tous les points français, réussissant un joli cinq sur six au pied. Sa première pénalité, convertie avec un peu de chance (poteau rentrant), a donné le ton d’un match réussi. Au-delà de sa précision au pied, il a réussi à bien gérer les temps forts et les temps faibles du XV de France. « On a notre buteur, notre animateur. Il a rendu une copie extrêmement propre », souligne Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC Sport. Son entente avec Rory Kockott, titularisé pour la première fois et remplacé par Morgan Parra (55e), est toutefois encore à parfaire.
Thomas, promesses tenues
Il était arrivé en équipe de France par la très grande porte, avec trois essais face aux Fidji (40-15) pour sa première sélection, puis un autre face à l’Australie (29-26) une semaine plus tard. Des premiers pas en Bleu qui avaient laissé augurer de très belles choses. S’il n’a pas marqué ce samedi face à l’Ecosse, Teddy Thomas a toutefois confirmé le fort potentiel entrevu. Dans un Stade de France frigorifié, l’ailier du Racing-Métro (21 ans) a quasiment été le seul à réchauffer un peu l’atmosphère, avec deux belles percées (45e, 59e) et surtout un retour décisif à dix mètres de l’en-but des Bleus, alors que les Ecossais filaient à l’essai. Encore une fois décisif, mais d’une autre manière.
Une attaque en berne
Autant être franc, il fallait avoir la foi pour ne pas s’assoupir pendant ce France-Ecosse. Pendant 80 minutes, les Bleus n’ont quasiment rien montré offensivement. Les fois où les hommes de Philippe Saint-André ont mis le feu dans le camp écossais se comptent sur les doigts d’une main. Hormis un ballon de contre mal négocié par Yoann Huget (71e), le XV de France n’a presque pas réussi à déborder la défense adverse, malgré une succession de temps de jeu. La faute à un manque d’imagination et d’alternance dans les options offensives. « On est un peu impatient et à mon avis on va trop vite vers l’extérieur, explique Thomas Lombard. Il faut d’abord faire le travail de sape. » L’un des gros ponts à travailler avant le déplacement en Irlande samedi prochain (18h).
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