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Jonny Wilkinson: « J’aime la France, oui mais… »

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Même à Londres, Jonny Wilkinson fait l’effort de parler français devant la presse hexagonale. L’ouvreur toulonnais, promis encore au banc samedi face à la France (18h), évoque le crunch, la France ou son nouveau statut de remplaçant.

Jonny, est-ce spécial pour vous de retrouver les Français ?
Oui, bien sûr. Après avoir connu beaucoup de joueurs français, je m’entends mieux avec eux. Et je les regarde comme des hommes, pas juste comme des adversaires. Après, je vais pouvoir parler avec Yachvili ou Parra, parce que j’ai déjà passé pas mal de temps avec eux. L’envie de gagner est toujours là ! Mais maintenant, je les regarde comme des amis… après le match !

Après deux saisons passées dans le Top 14, comment définiriez-vous le french flair ?
Je ne sais pas. C’est encore difficile pour moi de comprendre ce qu’est vraiment le « flair français ». J’aimerais un jour y arriver. J’espère en voir encore beaucoup, mais pas trop ce week-end.

« Ce week-end, je dois rester anglais »

Le XV de la Rose semble au-dessus du lot dans ce Tournoi…
C’est comme à Toulon : une question d’équilibre, de trouver le bon état d’esprit, les liens entre les arrières et les avants. On arrive à maitriser les situations difficiles et la mentalité, c’est toujours de progresser, de nous améliorer. C’est pour moi la chose la plus importante.

Vous avez 31 ans, 82 sélections. Comment vivez-vous le fait de vous retrouver sur le banc ?
Ce n’est pas facile, pas mon habitude. C’est normal d’avoir l’envie de jouer tous les matches. Mon rôle, aujourd’hui, c’est d’attendre la fin du match et d’apporter quelque chose. Ca a été un vrai défi pour moi. Mais Tobby Flood joue très bien en ce moment. Alors je dois encore progresser. Jusqu’à ma retraite, je veux continuer à apprendre.

Que pensez-vous de ce XV de France ?
C’est une équipe pleine de joueurs puissants, pleine d’options. Ils peuvent passer le ballon, courir, prendre de grandes décisions. Elle a la capacité de gagner sans bien jouer, comme en Irlande. Et ça, ça n’arrive pas souvent. C’est très difficile de défendre contre eux. On devra être très concentrés pendant 80 minutes.

« On n’aime pas les Anglais » a déclaré Marc Lièvremont. Vous, vous aimez la France ?
J’aime la France, oui. Mais pour ce week-end, je dois rester vraiment anglais.

J.Ri.