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La nouveauté Lauret

Wenceslas Lauret

Wenceslas Lauret - -

Marc Lièvremont a décidé de titulariser pour la première fois, samedi face à l’Afrique du sud, le flanker biarrot, Wenceslas Lauret.

Pour le mois de juin, il avait envisagé, au mieux, une tournée aux Etats-Unis avec l’équipe de France A et ne se serait pas plaint de quelques semaines de repos au pays basque, sa terre d’adoption depuis quatre ans. Marc Lièvremont, à sa grande surprise, lui a offert un périple en première classe en Afrique du Sud et en Argentine. Mieux, Wenceslas Lauret, 21 ans, foulera dès le coup d’envoi le pré de stade du Newlands. Au menu, une première sélection face aux champions du monde. Pour les vacances, il faudra attendre un peu.

A découvrir le gaillard de plus près, on perçoit sans mal ses origines réunionnaises au visu, ses racines pyrénéennes à l’écoute. « Je ne m’attendais pas à être pris avec les grands. J’espère que ça se passera bien », glissait-il à son arrivée à Marcoussis. Le Biarrot connaît bien l’endroit pour avoir intégré le pôle espoir en 2007. « On le suit depuis cette époque, affirme le sélectionneur. Il a eu des pépins musculaires ces dernières années mais il fait une belle fin de saison avec le BO. Il a le potentiel pour être compétitif au plus haut niveau. »

Capitaine des Bleus moins de 19 ans

Longtemps blessé, « Wen » a fini la saison en boulet de canon, titulaire du quart à la finale de Coupe d’Europe, perdue contre Toulouse (19-21). Mais il ne prend pas comme une revanche d’avoir été préféré à Louis Picamoles pour défier les Springboks. Pendant une heure, avant probablement de céder sa place au puissant Toulousain, Lauret baladera son profil de plaqueur-gratteur dans les regroupements, voudra perturber l’alignement sud-africain en touche. Aux côtés de Bonnaire et Dusautoir, Lièvremont espère « une troisième ligne plus coureuse, plus plaqueuse, plus apte à défendre. »

Ravi de ses premiers entraînements, le sélectionneur n’a donc pas hésité à l’aligner d’entrée. Wenceslas a ouvert de grands yeux et tenté de suivre la cadence. « Le rythme est plus intense ici qu’en club. Le jeu plus fluide, rapide. Faut se mettre au niveau », raconte-t-il. Mais depuis ses débuts à 13 ans à Pouyastruc, près de Tarbes où il est né, il s’est habitué aux accélérations soudaines de son trajet vers le haut niveau. Capitaine des Bleus moins de 19 ans et de l’équipe espoir du BO en début de saison, le voilà donc aujourd’hui au Cap aux côtés des « grands » après avoir joué une finale de Coupe d’Europe. Et il n’a aucun problème avec le surnom de « nouveau Betsen » dont on l’affuble souvent. L’ancien troisième ligne biarrot est évidemment son idole. Lauret marche déjà sur ses pas.